L'histoire :
Na Liu est née en 1973 à Zhifang, une banlieue de Wuhan située dans le centre de la Chine. Elle a une petite sœur nommée Xiao et qui a un an de moins qu'elle. A l'époque, une nouvelle loi venait d'être promulguée et les couples chinois ne purent avoir par la suite qu'un seul enfant. Xiao grandissant déjà dans le ventre de la maman, la grossesse put aller jusqu'au terme. Seulement, avoir deux enfants à la maison ne signifiait pas pour autant que les deux sœurs pouvaient aller à l'école. Xiao fut choisie par ses parents pour suivre les cours tandis que Na restait les journées avec sa mère. Un jour, la petite fille se réveilla et vit sa mère en larmes. Il n'y avait pas école ce jour-là car une grande cérémonie devait avoir lieu. Le grand-père Mao venait de mourir et tout le pays commémorait sa mémoire. Les deux petites filles ne comprenaient pas de quoi parlaient leurs parents mais, au milieu d'une foule en larmes, elles se mirent aussi à pleurer...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Petit canard blanc raconte les souvenirs de Na Liu, une auteure chinoise qui est née en Chine et a rejoint les USA à l'âge de 26 ans. Durant cette centaine de pages, elle évoque de nombreux thèmes comme la fameuse loi interdisant à un couple marié d'avoir plus d'un enfant, la mort de Mao, la façon de vivre, etc. Si globalement, l'album se lit avec un intérêt certain pour qui souhaite découvrir une autre vision que celle officielle sur la Chine de l'époque, il n'en demeure pas moins dommage que Na Liu ne creuse pas plus ses sujets et se contente de quelques pages évacuées manu militari pour parler d'un thème important. Cela a du coup deux défauts. Le premier est de ne pas rendre son enfance attachante et le second de ne pas ressortir beaucoup plus riche intellectuellement parlant du récit. Dommage car, visuellement, son mari Andrès Vera Martinez rend une copie très jolie. Son trait réaliste est capable de se rapprocher d'illustrations populaires chinoises ou d'avoir un rendu plus classique. Petit canard blanc est bardé de bonnes intentions mais ne réussit pas son envol ; pire : il a un peu de plomb dans l'aile...