L'histoire :
Cindy Mayer est à bout de nerfs. Les talibans ont littéralement pulvérisé les limites de sa patience. Voilà plusieurs heures qu'elle attend, à l'ombre du seul arbre aux environs de Quetta, l'issue des négociations. Le verdict finit malgré tout par tomber comme un couperet : ils ne livreront pas Ben Laden. Même s'il est impliqué jusqu'au cou dans les attentats des ambassades américaines, du point de vue des talibans, il est considéré comme un invité de marque... Hors d'elle, elle décide de passer à l'action. Elle n'hésite alors pas à contacter Saïd François. Après lui avoir livré la culpabilité de Ben Laden sur un plateau, elle exige son adresse. Quelques heures plus tard, il lui fournit l'emplacement d'un bunker et la localisation d'un puits d'aération dissimulé et creusé dans la roche. Celui-ci devrait lui permettre d'investir le bâtiment, la nuit, en toute discrétion. Seule sur le terrain, les informations fournies par Saïd François semblent correctes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les scénaristes Jean Claude Bartoll et Corbeyran semblent plus inspirés sur cette fin de série. Les auteurs ont-ils trouvé des éléments toniques à ce moment de l'histoire ? Où cela est-il le résultat d'un réglage plus fin dans la trame scénaristique ? Toujours est-il que Cindy Mayer jouant les espionnes avec un côté James Blonde tout à fait improbable, apporte le peu de légèreté qui manquait à lisibilité. Certes, le sujet n'est pas drôle, mais un peu d'huile dans les rouages de l'austérité omniprésente qui régnait jusque maintenant, permet paradoxalement de distinguer le vrai des éléments romanesques (si l’on peut dire...), tout en accordant une meilleure compréhension aux événements. A contrario, le dessin de Jef semble moins travaillé que d'habitude, avec des visages et des expressions parfois à peine esquissés. L'excellent travail de colorisation a bien du mal à en masquer les défauts. A bout de souffle ? Allez ! C'est bientôt la fin...