L'histoire :
Le 12 novembre 1897, un détenu est libéré de la prison de Princetown. Les policiers qui le surveillent le voient monter dans un train… puis perdent sa trace. Inspiré par une tactique du célèbre Sherlock Holmes, ce malin-là à fait aussitôt demi-tour pour s’installer du côté de Dartmoor, à proximité de la ferme en ruine des Stappleton, qui a défrayé la chronique, 3 ans plus tôt, avec une énigme de chien tueur résolue par le célèbre détective Sherlock Holmes. Or, lors de sa traversée de la lande, le complice du taulard est abattu par un mystérieux individu. Dans les bureaux locaux de la police, l’inspecteur londonien Lestrade fulmine ! C’est alors qu’un dénommé Andy Warwick, excentrique de réputation, demande à lui parler de toute urgence : selon lui, le fantôme du chien des Basekerville serait de retour sur la lande ! Quelques jours plus tard, Holmes reçoit un courrier anonyme à Baker Street. Celui-ci l’informe que le sang va de nouveau couler à Baskerville Hall et l’enjoint à se rendre sur place. Ça tombe bien : le détective se morfondait justement, au grand dam de son ami le docteur Watson…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ah ça commence bien : en août 1897, pour se poursuivre 3 mois plus tard, en novembre… 1894 (sic). A l’image de cette grossière erreur de dates à la page 2, tout dans le scénario de ce Sherlock Holmes transpire l’amateurisme. Aucune psychologie de personnages, aucun naturel dans leurs expressions verbales (et physiques), des dialogues à rallonge, franchement barbants, qui se perdent en détails superfétatoires et en pseudo fausses-pistes exténuantes… Et pour s’en rendre compte, il faut se munir d’une loupe, tellement c’est parfois écrit petit pour tout bien faire rentrer dans le phylactère qui est imparti. Enfin, comble du comble, cette enquête de Sherlock Holmes n’accroche à aucun moment le lecteur : infiniment trop complexe, trop capilotractée. Bref, l’intention de donner une suite au célèbre roman de Conan Doyle était sans doute louable, mais sa concrétisation est catastrophique. La seule lueur d’espoir vient du dessin de Frédéric Marniquet, toujours hyper statique, mais avec une légère tendance à se diversifier et à ne pas cadrer systématiquement les personnages en buste (qui demeurent tout de même ainsi dessinés 75% du temps). Foi d’amateur du grand Sherlock : relisez plutôt les recueils de nouvelles.