L'histoire :
Après avoir emménagé à Londres avec sa famille, l’adolescente Oksa Pollock a encaissé d’incroyables révélations sur ses origines et son destin. En effet, sa grand-mère excentrique Dragomira lui apprend que non seulement elle est issue d’une lignée de « magiciennes » appartenant au monde parallèle d’Edefiat, mais qu’en plus, elle est carrément la nouvelle « gracieuse » de cet univers. C’est-à-dire qu’elle est dotée de pouvoirs très puissants et qu’elle est amenée à sauver son monde de puissances obscures. Elle fait la connaissance des êtres magiques qui vivent avec Dragomira, puis découvre ses propres pouvoirs : télékinésie, lévitation… Des objets magiques lui sont aussi offerts (un bracelet curbito-peto, une baguette crache-granoks) : elle est désormais prête à participer à un stage d’entrainement, afin de maîtriser tout cela. Cela se passera au pays de Galles, dans la luxueuse propriété de son grand-oncle Léomido. Oksa s’y rend avec son ami Gus Bellanger, très apprécié de toute la famille, ainsi que sa grand-mère Dragomira, qui a emporté tous ses amis dans une boximinus (une petite boîte qui rétrécit tout). Malgré son grand âge (80 ans passés), Léomido s’avère un professeur charmant et pédagogue. Oksa, elle, révèle d’emblée une grande maîtrise de ses talents magiques…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’origine, Oksa Pollock est une série de romans d’urban fantasy écrite à deux mains par Anne Plichota et Cendrine Wolf (publiée chez Xo). A l’origine, son adaptation BD a débuté chez 12 bis (en 2013), sous la houlette de Corbeyran et Nauriel, un duo qui a déjà livré 5 tomes de Nanami dans un registre très similaire. En effet, toutes deux adolescentes, Oksa et Nanami ont pour point commun de se découvrir des pouvoirs magiques, des origines issues d’un autre monde et des responsabilités qui les dépassent et les transcendent. Sur le plan psychanalytique, les auteurs jouent sur du velours : la quête initiatique et les nouvelles facultés métaphorisent le bouleversement identitaire face aux mutations de l’âge adulte. Bien que paru avec un délai de 3 ans (faillite de 12bis, puis rachat par Glénat obligent), ce second opus se poursuit dans la même veine que le tome 1. Après l’épisode des présentations et des révélations, l’heure est venue de l’entrainement et des premières confrontations avec l’ennemi. Comme le tome 1, ce second opus est rythmé, équilibré, agréable à lire, même s’il ne révolutionne pas le genre. Le dessin d’abord très manfra (manga français) de Nauriel accorde beaucoup d’importance aux personnages afin de les rendre attachants. Espérons pour le public-cible (les ados) que la suite ne mette pas 3 ans à paraître…