L'histoire :
C'est en 1452, au village d'Anchiano, près de Vinci, que naît le petit Léonard. Il grandit dans la nature et l'émerveillement de ce qui l'entoure. Malgré son jeune âge, c'est un artiste dans l'âme. Aujourd'hui, son père revient. Pour l'occasion, l'enfant a préparé un magnifique bouclier orné d'une peinture impressionnante. Il n'a plus que quelques heures pour finir sa tâche. Son père revient donc à la maison et découvre, étonné, l'ouvrage de Léonard. Son grand-père est fier de lui. Il est certain qu'il entrera un jour dans un atelier de Florence. En 1467, la jeune épouse de Léonard meurt. Le jeune artiste est abattu, d'autant que les commérages racontent que sa mère porte le mauvais œil. Son père lui donne un conseil important : il ne doit plus jamais pleurer et se montrer faible. L'Homme est naturellement méchant et il ne faut donc pas transparaître quoi que ce soit. S'il veut réussir à Florence, il doit absolument suivre ce précepte. Car Florence est certainement la plus belle ville du monde, mais c'est aussi la plus cruelle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cela fait maintenant 500 ans que le « génie » Léonard de Vinci est mort. L'artiste italien visionnaire et génial a toute sa place dans la fameuse édition 21g consacrée aux grands personnages qui ont marqué l'Histoire de son temps et de son pays. Marwan Kahil, qui avait déjà scénarisé l'album dédié à Einstein, s'attaque désormais à un monument de l'art. Difficile d'aborder une personnalité aussi forte et importante... Alors pour éviter tout écueil, Kahil opte pour une narration biographique classique. Il reprend ainsi les plus grands moments de la vie de Vinci en les détaillant légèrement pour apporter un certain éclairage sur l'homme et l'artiste. Léonard de Vinci aura marqué son temps, mais il aura aussi été marqué par les luttes politiques, les censures religieuses et les guerres frontalières. Il connaîtra ainsi quelques grands puissants de l'époque, comme Cesare Borgia ou François 1er. On découvre également quelques éléments de sa vie privée et notamment son lien trouble avec Salaï. Malheureusement, l'album survole cet aspect et on connait finalement mal la personnalité de Léonard. On se rabattra donc sur ses (chefs d')œuvres – et ils son nombreux : ses peintures célèbres, mais aussi des croquis et travaux sur le corps humain ou encore ses inventions. L'album semble exhaustif, mais on survole plus qu'on approfondit tous ces sujets pourtant passionnants. Tout le monde attendra évidemment d'en savoir plus sur la fameuse Joconde, mais les auteurs s'en tirent avec une pirouette plutôt maline. Heureusement, des annexes intéressantes détaillent chaque œuvre marquante de l'artiste italien : une idée salvatrice et indispensable. S'il était difficile d'aborder un tel génie, comment diable dessiner un tel monstre du dessin et de la peinture ? Ariel Vittiro esquive habilement la difficulté en proposant un style bien éloigné de celui du maître de la Renaissance. Sa patte graphique est parfois simpliste ou caricaturale, mais ses couleurs éclatantes rendent un bel hommage à l'art en général et à cette période italienne si riche. Ses reproductions des œuvres du maître sont également plutôt réussies. Un bien beau focus, en somme, sur un des plus grands artistes et créateurs de l'humanité.