L'histoire :
En 1846, Rodin est âgé d'à peine cinq ans lorsque sa maman est occupée à faire des gâteaux. Voulant l'aider, Auguste pétrit la pâte en faisant des petits bonhommes. Il en réalise même un à l'effigie de sa mère. Des années plus tard, en 1863, Rodin enterre sa sœur Maria. Le père Eynard tente de le réconforter, mais il sent qu'auguste est déterminé pour sa nouvelle vie. Pour le remercier, Auguste lui offre un buste qu'il a réalisé pour le prêtre. Il vivra désormais de ses productions. La vie devient compliqué car il gagne très peu. Sa mère s'irrite de cette vie de bohème, mais Rodin continue de travailler. Alors qu'il réalise une nouvelle sculpture, un portrait de son ami Bibi, une belle jeune femme apparaît. C'est rose, une couturière. Bibi aide Rodin et l'invite à se faire sculpter...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cela fait 100 ans que le célèbre Auguste Rodin a disparu. Pour l'occasion, la collection 21g qui s'intéresse aux destinées mémorables de grands noms de l'humanité, a fait un tour du côté de cet artiste français. L'objectif est de balayer la vie entière de cet immense sculpteur, auteur du fameux Penseur, entre autre. Les plus grandes étapes de sa vie sont donc abordées, de ses premiers pas à la collaboration avec Carrier Belleuse, de la consécration avec L'âge d'airain à la légion d'honneur, de la création de son propre musée à l'élaboration de la porte des Enfers... Tout est répertorié dans les grandes lignes, donnant une image assez juste et fidèle de l'artiste. L'œuvre met également en lumière les amours complexes de Rodin, divisant l'album en trois rencontres marquantes: Rose, Camille et Claire. L'une est sa femme de toujours, l'autre son amante passionnelle et la dernière son excentrique « impresario » ! Le souffle de l'art est indissociable de l'amour et les sculptures ont également été marquées par les histoires de cœur du génie. Le passage de la relation artistique et amoureuse entre Camille Claudel et Rodin est passionnant et pourrait faire à lui seul l'objet d'un album. Cette sage biographie, très pointilleuse et respectueuse de l'immense artiste qu'était Rodin, est peut être aussi trop sage. Comparé à la fureur romantique et à la liberté de l'art de ce sculpteur hors norme, l'opus imite mal son illustre modèle. Il en va de même pour le dessin de Joel Alessandra. Si le trait est émouvant et plein de sensibilité, il manque singulièrement de force. C'est d'autant plus vrai quand on doit rendre compte de la puissance de Rodin. Malgré tout, le rendu graphique est abondant, de nombreuses sculptures mémorables sont représentées. Cette entrée en matière permet de découvrir un artiste qui changeait la matière en or.