L'histoire :
Episode 3 : « Entre la ville et la mort ». Il est 22h passé quand, en cette veille d’Halloween, la voiture du Sherif débusque sa cible quelque part perdue dans les bois. Cette fois, ces trois salopards frangins et tueurs de flics – les frères Blackwood – sont faits comme des rats. Fébrilement, l’homme de l’ordre s’approche, revolver au poing, de ses proies. Mais la berline est vide : ces enfoirés se sont envolés ! Retournant s’approvisionner dans son coffre, l’officier s’arme jusqu’aux dents. La traque peut alors commencer… De son côté, Speed n’a pas abandonné l’idée de faire soigner sa nouvelle copine salement amochée par des macchabés. Le jeune homme se présente aux urgences, sa dulcinée aux bras. Heureusement, alors que le service accuse une recrudescence inexpliquée de patients atteints de vomissements et d’accès d’agressivité, un ami interne accepte de la prendre « en urgence ». Seule la morgue est disponible, mais l’endroit devrait faire l’affaire… Enfin, alerté par la perte d’une cargaison de fûts toxiques mutagènes, le Général A. Matthews flaire les problèmes. Les agents Ryback et Braddock, experts en chasseurs de vermines en tout genre, seront bientôt sur l’affaire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La parodie gore-kitch imaginée par Griffon et s’inspirant du meilleur des films et séries Z vus et revus sur les grand et petit écrans, entre à présent dans son 9e chapitre. Un chapitre intitulé La Nuit du chasseur, hommage sans point douter au chef-d’œuvre cinématographique N/B éponyme (signé Ch. Laughton). Un chapitre introductif sous-titré d’une citation tirée du cultissime Universal soldier (de Roland Emmerich, cette fois) avec l’indépassable JCVD et là, fallait oser ! La référence assumée prépare aussi d’autres entrées au générique, toujours si musclées, comme celle de l’éternel cuistot des hautes mers – Steven Seagal – ou du ranger le plus cow-boy que l’Oncle Sam n’ait jamais enfanté – Chuck Norris. Oui, ce livre trois de l’Apocalypse à Carson City recèle autant de clins d’œil appuyés à une « beaufitude » revendiquée, que de jouissance brute de décoffrage ! Point de codes contraignants, sinon ceux d’un genre s’autorisant tout, ou presque, pourvu que l’on puisse en rire. Repoussant autant que possible les limites éditoriales, l’auteur se fait plaisir tout autant qu’il ravie son lecteur amateur. Et cette veille d’Halloween recomposée des points de vue complémentaires de ses innombrables protagonistes, ados pré-pubères ou militaires invétérés, commence à dresser un sacré tableau dont l’acte final approche (?). Une ultime règle est donnée à l’ultime planche, à qui souhaiterait survivre : « Si par malheur une impasse se présente devant toi et que, les deux pieds dans la merde, tu as chargé ton flingue, bois un coup et tire dans le tas ». Voilà qui semble frapper du bon sens !