L'histoire :
Lima, Nouvelle République Démocratique du Pérou, 47 mois après l’Invasion. Les mercenaires de la Chaos Team débarquent sur la plage, encore tous groggys du combat. Leur opération ne fut en effet pas un franc succès : Dale est salement touché et, surtout, John ne semble pas vraiment ravi. En ouvrant le feu de manière incontrôlée sur Raul, Cameron a en effet compromis la mission plus qu’elle ne l’a cru. Après avoir trouvé une planque abandonnée, le débrief commence et il est sévère ! Outre avoir risqué la vie de ses coéquipiers, la baroudeuse qui pensait avoir descendu le chef des Zetas, n’a en fait abattu qu’une de ses copies ! Cette mise en scène visait à tester leur loyauté et désormais, Raul va sûrement chercher à se venger. Les propres enfants de Cameron, Alex et Rita, sont désormais en grand danger. Mais comment pouvait-elle le savoir, alors que John ne lui avait rien dit ? Trois jours durant, malgré la tension palpable, la team se terre. Jusqu’à ce que le ciel explose au-dessus de leur tête : « ils » les ont retrouvés. Cela ne pouvait plus durer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après nous avoir offert une belle digression autour de l’uchronqiue Block 109, Ronan Toulhoat et Vincent Brugeas se sont lancés dans un récit de genre plus tranché. Quoique ? Entre traque musclée et scénario de science-fiction, Chaos team ne choisit pas vraiment. L’univers reste en tout cas guerrier et tout aussi aguicheur et inventif que le précédent. Toujours à la recherche d’angles d’approche – et d’accroche ! – intéressants, notre duo d’auteurs (re-)compose un ovni à mi-chemin entre le feuilleton comics et le thriller d’inspiration plus classique européenne. A chaque nouvelle entame de chapitre, les principaux protagonistes sont (re-)présentés dans un contexte mouvant évoluant très rapidement. L’histoire imaginée ne traîne en effet pas en longueur et ne s’embarrasse que peu de détails ou de sentiments déplacés. Efficacité et surprise en sont les maîtres mots. Qu’importe s’il y a des pertes au feu et, quand bien même, cela dynamiserait et crédibiliserait d’autant plus l’ensemble. Le dessin joue toujours avec les perspectives et les couleurs distillées savamment afin d’offrir de superbes mises en lumière. Le trait parfois discret ou plutôt surligné achève de personnaliser une œuvre de caractère bien trempé. Concluant un premier dytique d’exposition prometteur, ce tome 1.2 poursuit un travail de rénovation du 9ème art par deux jeunes passionnés acharnés : le cahier graphique final est là pour témoigner à ce sujet. A suivre très prochainement…