L'histoire :
Depuis son aventure avec les géants, Claudette n’a qu’une idée en tête : repartir guerroyer et devenir une vraie guerrière comme son père ! D’ailleurs, elle raconte en boucle aux autres enfants du village l’histoire d’Auguste qui, dans sa jeunesse, parvint à vaincre les dragons, grâce à l’épée indestructible qu’il avait forgée – aux prix cependant de la perte de ses membres (…). Convaincu de devoir imiter sa sœur et son père, Gaston s’est résolu à abandonner l’art culinaire pour celui de la forge, bien qu’il n’ait ni talent, ni goût pour cela. Quant à Marie, sa mère la garde prisonnière en haut d’une tour où elle poursuit sa formation de princesse à l’abri de la mauvaise influence de Claudette – quoique depuis sa renommée nouvelle, de nombreux princes en herbe font le pied de grue pour la courtiser ! Bref, c’est dans cette ambiance de calme avant la tempête qu’une ancienne menace refait surface. La rumeur dit que le sorcier Grombach serait de retour et marcherait à la tête de son armée de gargouilles sur Mont Petit Pierre. Il y a longtemps, c’est armé de Briseuse, sa fameuse épée aux pouvoirs anti-magie, qu’Auguste l’avait vaincu. Mais comment parvenir à récupérer celle-ci, restée dans le ventre de la terrible dragonne Azra, tapie dans la grotte sombre dont personne ne revient jamais ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il nous avait semblé que nous avions laissé Claudette un rien assagie après des démêlés compliqués avec les géants, qui avaient failli bien mal tourner. Que nenni ! Le tempérament de la guerrière en herbe rejaillit ici tout feu tout flamme, comme si la tête brûlée n’avait rien appris. Constat sympathique et quelque peu déroutant en même temps. D’abord très heureux de la retrouver, le lecteur pourra être un peu agacé par cette « régression » caractérielle. L’histoire se répète ainsi, voire radote sur certains points. La figure fantastique du dragon remplace l’épouvantail médiéval du géant et le côté chevaleresque de l’intrigue gagne une épée légendaire – et fantasque pour ajouter au comique de l’épopée. Après avoir patiné au démarrage, l’apprentissage de Claudette, Gaston et Marie reprend cependant, toujours si charmant et plein d’allant. Les péripéties s’enchaînent et les surprises avec. Si bien que les 150 pages de ce second tome sont avalées aussi vite que celles de son devancier. Au final, Chasseuse de dragon s’apparente à une sorte de redite de Chasseuse de géant.Tout est dans le titre, me direz-vous. La formule ayant si bien marché, pourquoi changer une équipe qui gagne ? Peut-être pour éviter de lasser ; le plaisir de lecture d’une troisième aventure quasi-identique serait alors sûrement gâché. Nous verrons prochainement si Claudette – et ses auteurs – ont retenu la leçon. Quoi qu’il en soit, pour l’heure, en route mauvais troupe, il y’a du sorcier et du gros gibier au menu !
