L'histoire :
Dans le palais romain de Lutèce, l’architecte Anglaigus propose au centurion Labienus un plan pour construire une voie romaine moderne, qui permettra de relier Lutèce à Rome en moins de 4 jours ! Labienus trouve l’idée intéressante : ça lui permettra de rentrer de Rome avant César, parti en campagne de conquête. Il exige que cette route soit réalisée dans les 2 mois. Anglaigus ne s’attendait pas à un délai aussi court… Il mobilise aussitôt une troupe de légionnaires pour commencer à abattre les arbres. Idéfix et ses copains chiens observent l’agitation avec inquiétude. Abattre des arbres, c’est un sacrilège pour le petit chien ! C’est aussi un sacrilège pour le druide qui habite là. Il voit bien qu’il ne sert à rien de discuter avec les romains, alors il passe un pacte avec les chiens. Il va mettre au point une potion de revitalisation des arbres, qu’il suffira de verser sur leurs souches durant la nuit pour voir les arbres s’agiter... ce qui devrait effrayer les romains, qui craignent les esprits de la forêt ! Mais le hibou Voldenuix, qui a l’ambition d’être druide lui aussi, souhaite encore décupler la vitalité de la potion et il ajoute quelques gouttes de son invention dedans. Hélas, la potion ainsi trafiquée n’apporte pas le résultat escompté : les arbres deviennent phosphorescents…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme les précédents fascicules souples, ce sixième recueil des aventures parisiennes (lutéciennes !) du petit chien Idéfix – chronologiquement avant qu’il ne rencontre Astérix et Obélix dans la série-mère – contient 3 historiettes de 20 pages chacune. Comme une majeure partie des précédents, le dessin est assuré par Jean Bastide, qui reprend le chara-design d’Uderzo à la perfection, concernant les personnages canins et humains, qu’il s’agisse d’Idéfix, d’Abraracourcix, des dégaines ahuries des romains ou des gaulois. On l’a déjà dit, mais on le répète : c’est visuellement bluffant. Impossible de faire mieux. Concernant les histoires, hélas, c’est aussi dans la continuité des précédents volumes de cette série pour la jeunesse. Il n’y a que la première scénarisée par Olivier Jean-Marie qui parvient à peu près à susciter l’intérêt, en s’appuyant sur le sujet historique des voies romaines. C’est l’occasion pour Idéfix de verser sur les arbres une autre sorte de potion magique que celle de Panoramix : une potion qui les rend phosphorescents ! Et pour rebondir sur le principe de la chimiluminescence, la couverture du fascicule comporte des zones phosphorescentes bien pêchues, qui plairont beaucoup aux jeunes lecteurs la nuit. Les deux autres historiettes scénarisées par Matthieu Choquet et Cédric Bacconnier n’ont guère d’intérêt. Vraisemblablement, le cahier des charges narratif doit rendre l’exercice quasi impossible.