L'histoire :
La traversée de Lutèce : La nuit, tandis que les lutéciens festoient, l’escroc Lentix dévalise les riches gaulois. Le général romain Labienus, qui administre la ville, proclame donc un couvre-feu. Hélas, ce soir-là, un charcutier gaulois est obligé d’attendre la fermeture de sa boutique pour aller acheter un précieux vase chinois au commerçant phénicien Epidemaïs. Craignant que les choses se compliquent pour lui, Idéfix et ses amis l’escortent à distance…
Vocalises au caveau : Le hibou Voldenuix alerte ses amis canidés : son maître, le druide Amnesix, a disparu. Idéfix et ses copains chiens se mettent donc sur sa piste en suivant l’odeur de la potion magique et ils tombent sur… Lentix, qui chante bizarrement à la cantonade sur une place publique de Lutèce, debout sur un tonneau, escorté par deux romains. C’est insolite ! Idéfix se doute qu’il y a anguille sous roche. Il prend donc Lentix en filature…
Labienus légionnaire : Le préfet Pleindastus fomente une énième escroquerie avec Lentix. Sur le point d’être confondu par le général Labienus, il n’a d’autre choix que d’imaginer un prétexte pour rétrograder ce dernier au rang de simple légionnaire, pour donner le change ! Voilà donc Labienus qui patrouille en ville et qui fait du zèle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Rarement le grand écart aura été aussi grand entre des scénarios peu inspirés, confortablement adaptés à un public (très) jeune qui se contente d’aventures bondissantes et tumultueuses avec des chiens et des chats… et le dessin faussaire génial et assumé de Philippe Fenech, désormais quasiment indissociable de la griffe d’Albert Uderzo. Fenech est cette fois le seul dessinateur à bord de ce 7ème tome de la série cross-over d’Asterix, qui recueille trois histoires distincts de 20 planches chacune. Il co-scénarise d’ailleurs la première histoire vaguement inspirée du célèbre film de Claude Autant-Lara (avec Jean Gabin et Bourvil). Les deux autres historiettes mises au point par Philippe Clerc et Olivier Serrano mettent également en scène les méchants humains récurrents de la série : Lentix, une sorte de bandit Rapetou autochtone de Lutèce, le préfet aux rondeurs épicuriennes et tout aussi roublard Pleindastus et général Labienus au port altier, dont l’objectif bravache est d’assoir la grandeur de la Rome impériale. Sans grande ampleur, les problématiques narratives sont avant tout prétextes à la mise en scène de péripéties animales un peu agaçantes et secondaires pour les lecteurs qui ont passé la puberté. Ce qui n’est pas le cas de la génialissime série mère Astérix, foncièrement tout-public.