L'histoire de la série :
La brigade de l’étrange est une agence réunissant 5 inspecteurs de terrain, aux compétences complémentaires, spécialisés dans les affaires a priori paranormales. Une sorte de X-files à la française et à la fin du XIXe siècle.
L'histoire :
En 1881, en Bretagne, les habitants du petit village de Locquénolé sont terrorisés : une momie erre sur la lande. Au large des côtes et alors qu’une tempête fait rage, un clipper cherche la lumière des phares qui lui permettra d’éviter les esquifs. A bord, une équipe d’archéologues rapporte d’Egypte des scaphandres et des momies très inquiétantes… L’une d’entre elles se réveille même de son long sommeil et commence à attaquer le professeur Théophile Chaumette ! C’est alors que le navire percute un rocher. Car au sol, les gardiens des phares ont eux aussi été attaqués par des momies, qui ont éteint les précieux édifices de guidage. Perdu dans la nuit, le navire sombre aussitôt, emportant au fond de l’eau son précieux chargement. Voilà une affaire pour la brigade de l’étrange ! Les inspecteurs Fernand Guilbert et Louis Carette sont alors envoyés sur place, alors qu’ils viennent de mettre un terme à une chasse aux crocodiles dans les égouts de Paris. Ils n’ont rien contre un petit retour en Bretagne, d’autant plus que Louis voudrait en profiter pour résoudre une énigme très personnelle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Des attaques de momies au XIXe siècle en Bretagne… voilà de quoi titiller la curiosité du lecteur féru d’enquêtes insolites mais néanmoins cartésiennes. Or l’intérêt de cette seconde énigme s’arrête là : passé les premières planches, on s’aperçoit très vite que le reste du récit est un florilège grand-guignolesque de n’importe quoi ! Il fallait le faire, c’est encore pire que le premier tome ! Outre des momies dont certaines sont de vrais fantômes (un peu oubliées, d’ailleurs, au fil du récit), on y croise des crocodiles parisiens, une secte dont les membres portent des masques à tête de mort (finalement, eux aussi sont oubliés) et surtout des dizaines et des dizaines de bavardages barbants et ampoulés en gros plans. Ça n’est pas possible, ça n’est pas écrit par le même Philippe Chanoinat qui réalise, entre autre, Thomas Silane. Ou alors il a tiré ce scénario de ses rédactions de CM1 ! Hélas, le dessin classico-classique est à peu près du même aloi, avec des ombres inversées (planche 26), ou des cases complètement ratées et laissées telles quelles (les visages de Montignac planche 29, Fernand qui court planche 36 et… la liste est trop longue). Bref, Frédéric Marniquet nous livre une nouvelle succession de portraits redondants, dont la plupart sont loupés. Et que dire de la couleur (la peau rose cochon des personnages à la fin…). Non, vraiment, il n’y a pas grand-chose à sauver de ce second opus. Si les auteurs ont volontairement cherché à respecter un style désuet, il n’est guère attractif…
