L'histoire :
Blessée par balle à la tête, une jeune femme est devenue amnésique. Elle ne sait plus qui elle est, comment elle s’appelle, et ne se souvient même pas des circonstances dans lesquelles elle a été agressée. Très vite, cependant, elle est à nouveau la cible d’autres tentatives d’assassinat. Manifestement, quelqu’un semble vouloir la supprimer à tous prix ! Pour la protéger, Sarah, un agent de la CIA, s’occupe de son cas. Pendant ses nuits agitées, des bribes de souvenirs reviennent à la mémoire de l’amnésique, sous forme de rêves. C’est ainsi que, peu à peu, se dessine le profil d’une tueuse à gage, Netty Dogan, particulièrement bien formée pour supprimer son prochain. Mais, malgré la précision et la profusion des détails que «Netty » donne à Sarah, certaines incohérences laissent planer le doute sur la véracité de ses propos. Car après quelques recherches, il s’avère que Netty aurait effectivement bien existé… mais elle devrait avoir 40 ans de plus ! C’est alors qu’un homme contacte la CIA. Il s’appelle Callahan, et l’amnésique serait sa femme. Sarah décide de le rencontrer. Serait-ce encore un nouveau piège, tendu par ceux qui veulent tuer l’inconnue ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Virginia Callahan, dernier tome de la série La fille de la nuit, dénoue tous les fils de ce thriller et pour finir, fait la lumière sur la personnalité de l’amnésique au centre de cette histoire. Force est de constater que le scénariste, Serge Brussolo, s’est très bien débrouillé pour transposer son roman en BD. Les informations arrivent au compte-goutte et toujours à point nommé. Très bien ménagé jusqu’aux dernières pages, le suspens est servi par des dialogues réalistes, plutôt dans le genre directs (« Me faites pas chier ! »). C’est plutôt du côté du dessin que des faiblesses se révèlent dans le traitement de cette histoire prenante. L’intrigue se déroulant dans l’Amérique moderne, le dessinateur a peut-être voulu marquer le coup en développant un style très « pop-art », avec les défauts que cela comporte : peu d’expressivité, ambiance assez froide, manque de véritable souffle dans les cases qui s’enchaînent sans paraître vraiment liées les unes aux autres. L’ensemble reste cependant lisible, et assez captivant pour faire oublier ces petits défauts.
