L'histoire :
Dans les marais de Sologne, la brume omniprésente cache la présence de créatures sanguinaires. La population locale, galvanisée par un activiste écologiste, reproche à un centre de recherche expérimental d’avoir engendré des monstres devenus incontrôlables. Trois cadavres ont déjà été retrouvés en lambeaux et deux journalistes enquêtent sur cette mystérieuse affaire. Mais dans les brumes de Sologne, vit également un autre genre de monstre, un dénommé Khan qui, quelques années auparavant, a abattu sa propre fille lors d’un accident de chasse. Depuis, habité par la vengeance, il s’est investi d’une mission : protéger la terre, « Gaïa », de la folie des hommes. Epaulé par quelques recrues, il a décidé de commencer en nettoyant les marais de leurs monstres. Le groupe commando s’enfonce alors dans la brume, armé jusqu’aux dents. Au même moment, les officiels organisent eux aussi une traque, à l’aide du bon vieux piège de la chèvre attachée à un piquet…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce second et dernier tome des Brumes hurlantes confirme malheureusement le scénario bancal de ce thriller campagnard. Ces monstres qui hantent les marais embrumés de Sologne, ne sont finalement qu’un pâle plagia du Chien des Baskerville de Conan Doyle ou de la légende de la bête du Gévaudan. Leur nature, qui demeure secrète jusqu’à la dernière planche, se révèlera en outre finalement un peu « simpliste ». Cette intrigue centrale est entrecoupée d’autres trames qui ne s’y mêlent jamais pleinement. Ainsi, la dérive psychopathe de Khan est un peu grandguignolesque, et les éventuelles activités illicites du centre de recherches demeureront toujours mystérieuses… La faute à un rythme mou, et plus généralement à un scénario pas très abouti. Bref, ce n’est pas ce que Saimbert a produit de mieux (préférez Break point ou les âmes d’Helios !). C’est dommage, car l’ambiance angoissante des marais, perpétuellement baignés d’une épaisse brume ou d’une lourde pluie (cette météo exécrable ne donne pas vraiment envie de passer ses vacances en Sologne !) est plutôt bien rendue par le dessin en couleurs directes d’Andrea Mutti.