L'histoire :
« C'est l'histoire d'un mec qui... » Vous connaissez la formule ? Vuillemin propose quelques perles dignes de figurer dans les meilleures soirées entre amis. Mais si, vous savez, il y a toujours un moment où ça va tourner autour des dernières blagues à la mode. A l'instar de ces albums classiques qui déclinent des gags en une planche et sur des idées originales (Gaston, Achille talon, Boule et Bill…), Vuillemin choisit pour sa part de s'inspirer des blagues en vogue. Il les préfère, en règle générale, bien grasses, dotées de gags pachydermiques et de chutes lourdes, le tout propre à servir de prétexte à un trait large et coloré à outrance. Pour la plus grande joie des afficionados du quatorzième degré. Minimum.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si vous connaissez Vuillemin et son univers (impitoyahableu), à l’annonce de la sortie de son nouvel album, vous devriez avoir quelques effets symptomatiques… Une grimace lèvres retroussées, dents serrées dans un sifflement inspiratoire, un peu comme si vous mangiez une rondelle de citron les yeux bandés. Car lire un album de Vuillemin, c'est comme participer à un match de football américain, on a envie d'aller jusqu'au touchdown au risque de prendre des coups de latte dans la tête ou dans le ventre. Vous l’aurez compris, un album de Vuillemin ne doit pas tomber entre toutes les mains ! Féroce, sale, sordide… faut pas forcer la dose. Et puis il y a les effets secondaires. Ce nouvel opus ne déroge pas à la règle, avec le petit bémol habituel : la plupart des gags de ce douzième tome sont connus, quand ils n'ont pas carrément une barbe blanche. Soit on se délecte de la manière dont il s'y prend pour le traiter, soit on s'en va directement feuilleter plus loin dans un geste dépité. Pour sa part, le dessin regorge toujours autant de détails baveux aussi outrageusement gores, que la bienséance nous oblige à taire.