L'histoire :
Deux chats sont poursuivis à travers Paris par une horde de rats. Les deux félins sont à bout de souffle. Leur seul espoir est de rejoindre la fameuse île de la Cité où, d’après la rumeur, une communauté est dirigée par une chatte. Courant avec la mort aux trousses, les deux chats luttent avec l’énergie du désespoir. Au bout de la rue, la Seine et l’île de la Cité sont en vue. Nageant de toutes leurs forces, ils parviennent aux portes fortifiées de la petite communauté. C’est avec soulagement qu’ils s’aperçoivent que leurs efforts n’ont pas été vains et que la fameuse communauté existe. Les deux chats viennent du Sud de Paris et après l’effondrement, ils ont survécu comme ils pouvaient, en se regroupant, jusqu’au moment où ils ont vu débarquer une armée de rats dirigés par un certain Tamerlan. A l’entente de ce nom, Pythagore disposant du troisième œil devient soucieux. Pour lui, cela ne peut pas être un hasard. Car dans sa mémoire, Tamerlan fût le plus sanguinaire et le plus cruel conquérant du Moyen Age...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le lecteur retrouve avec plaisir Bastet et sa petite communauté barricadée sur l’Ile de la Cité, après le premier opus Demain les chats. La petite communauté regroupant chien, chats, humains et lion communiquent entre eux grâce au troisième œil de Pythagore et une chamane qui peut communiquer avec Bastet à travers ses pensées. Les personnages anthropomorphes de Pythagore et Bastet sont très intéressants à suivre, surtout que leur ennemi commun est malin et possède une armée très puissante. Tout l‘intérêt du récit réside dans la recherche d’aide pour sauver la communauté et la lutte face à un oppresseur très supérieur en nombre. Le travail d’adaptation est remarquable et le récit haletant se déroule sans anicroche. L’environnement graphique est, comme pour le premier opus, dans les mains de Naïs Quin. Le trait est le même que le premier tome offrant une belle continuité graphique. Comme pour le tome précédent, l’autrice sort du carcan traditionaliste pour offrir une autre vision. Evidemment, le style est particulier mais unique. L’ouvrage d’environ 120 planches replonge le lecteur dans un Paris post-apocalyptique où les animaux qui ont pris le contrôle se livrent une guerre sans merci.