L'histoire :
Esther a 13 ans, elle est en 4ème dans un lycée de « bourges » à Paris, mais elle, ne l’est pas ! Il s’y passe des histoires d’amour, pas en 5ème ni en 4ème, mais en 3ème : tout le monde est en couple. Aussi, des embouteillages se forment dans les escaliers, les couloirs... et pour le moment, cela ne l’intéresse pas. Esther croise sa voisine qui veut faire piquer sa chatte Titange car elle ne s’entend pas avec son autre bestiole, Princesse. Alors, avec l’accord de sa mère, elle recueille l’animal qui, la plupart du temps, se planque sous le canapé. Elle s’interroge sur ce que peut ressentir cette boule de poils qui a dû changer de maison et de famille. Comment aurait-elle réagi à la place de cette chatte ? Comment oublier sa vie d’avant ? Entre temps, Titange a vomi partout dans la chambre le Crayola qu’elle a grignoté. Esther nage dans le grand bain à la piscine et un homme incroyablement beau lui sourit. Elle se souvient alors de que lui a dit un jour son père « Soit gentil avec tous ceux que tu croises, car leur chemin est peut-être plus dur que le tien »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sous le trait caractéristique de Riad Sattouf (L’arabe du futur), Esther poursuit ses aventures dans ce 5ème tome. Du haut de ses 13/14 ans, elle nous livre ses constats et craintes sur la société qui l'entoure, ses copines Eva et Léa, ses expériences linguistiques et son séjour à Barcelona, son téléphone qui meurt noyé dans la cuvette des toilettes, un vrai deuil pour elle, son petit frère Gaëtan et son dessin allumé... Toutes ces anecdotes se lisent avec plaisir et le sourire point au coin des lèvres. Sans prétention, sans être de la grande littérature ni de la grande BD, Riad Sattouf décrit en une page, un point de vue et de vie avec une certaine habilité et une retranscription du langage djeunz. Du sujet banal d'adolescent boutonneux aux thèmes plus graves, il pose le regard naïf d'Esther sur notre monde parfois brutal. Attachante et fraîche Esther… Ses histoires gentillettes raviront le public qui la suit depuis des années, à chaque nouveau tome et chaque semaine dans l’Obs. De la chronique sociale pure et dure.