L'histoire :
Au lycée, tout change. Les élèves ont beaucoup plus de liberté, ils peuvent entrer et sortir de l’établissement. Les populaires fument et se dépêchent de sortir dès qu’ils le peuvent pour fumer. Cigarette et shit, puisqu’un lycéen deale tranquillement. Esther est choquée par la facilité avec laquelle on peut se procurer de la drogue. Esther, bonne élève, sérieuse, se voit exclue et collée pour une situation ubuesque dans laquelle elle veut aider et se retrouve accusée de faits gravissimes. Pourtant, ce n’est pas grand-chose comparé à l’impunité des dealers de drogue devant le lycée… Le point positif, c’est que Noam, le gros lascar du collège, a redoublé et qu’Esther, lorsqu’elle sort entre midi et deux, le voit enfermé tout seul dans la cour du collège. Elle en profite à fond. Pour se faire quelques sous, elle fait du baby-sitting. Mais lorsqu’elle se retrouve face à une ado et une pré-ado à peine plus jeunes qu’elles, elle passe une soirée de cauchemar…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Septième tome des aventures d’Esther, et plus que deux à venir, puisque Riad Sattouf a projeté de s’arrêter aux dix-huit ans de la jeune fille qui lui inspire ces aventures. Le ton est toujours direct, bourré de second degré et de réflexions sur la vie, souvent drôle comme les aventures d’Esther qui se retrouve dans quelques situations ubuesques. Riad Sattouf raconte avec humour la vraie vie d’une vraie adolescente, qui toutefois est studieuse, intelligente et cultivée. Elle porte sur sa vie un regard acéré et se pose les bonnes questions sur la folie de la vie, quelques questions politiques, mais surtout sur l’insupportable impunité masculine, la propension des hommes à prendre les femmes comme le déversoir de toutes leurs frustrations. C’est donc à une adolescente et à un homme qu’on doit quelques beaux plaidoyers féministes qui font du bien en ces temps couverts. Bref, le propos est fin, intelligent et agréable. Les histoires, pour la plupart en une page, sont souvent savoureuses. Le dessin, en noir et blanc, trait épais, aplats monochromes, sert parfaitement les textes. Une nouvelle belle réussite.