L'histoire :
Internet n'a pas toujours existé et pour Davy, l'adolescence fut une période plus ou moins compliquée. A l'époque, l'Euro n'existait pas encore et son argent de poche, les précieux cinquante francs, lui était donné par sa grand-mère tous les samedis. A 14 ans, on n'a pas forcément les mêmes centres d'intérêt que tous les autres garçons. Si on avoue aimer les dessins animés et les suivre ardemment, le nombre d'amis reste malheureusement trop faible. C'est aussi l'âge où l'on comprend comment fonctionne la reproduction chez l'homme, ou tout du moins en partie. L'apparition de l'acné n'arrange pas non plus l'image que l'on a de soi. Cela occasionne souvent de grosses incompréhensions vis à vis des jeunes filles qui, malgré des allusions évidentes, ne sont pas toujours comprises. C'est aussi la période des regrets, des souvenirs émus et parfois douloureux. L'adolescence, un passage obligé...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A peine un an après 41€ pour une poignée de psychotropes, Davy Mourier revient avec un nouvel album co-édité par les éditions Adalie et Ankama. En 2011, l'animateur-auteur de BD dévoilait déjà en effet une histoire d'amour douloureuse, sans fausse pudeur. Avec 50 francs pour tout, il évoque aujourd'hui son adolescence. L'album reprend le même format original, à savoir un cahier à spirale style Oxford. Au travers de plusieurs séquences, Mourier revient sur une époque où Internet n'existait pas encore et où la location de films au vidéo-club était donc courant. Il alterne les strips chez le psychiatre avec des pages de bandes dessinées revenant sur des moments forts, parfois drôles ou touchant. Davy Mourier offre un véritable gloubiboulga de styles visuels et de narrations pour mieux évoquer des thèmes personnels. L'album montre en outre une plus grande précision dans son ensemble et donc un joli progrès. La carte de l'originalité fonctionne toujours et il ressort au final de ce 50 francs pour tout un moment agréable de lecture, une petite porte ouverte sur la psyché de son auteur.