L'histoire :
Douvres 1847, le capitaine Briggs prend un verre de rhum dans une taverne. Il écoute les conversations de marins parlant d’une récompense offerte de 10 000 shillings pour retrouver les traces d’une expédition disparue. Pour en savoir plus sur cette affaire, il demande au Barman plus de précisions. Il apprend alors que la Marine Royale offre cette récompense aux marins qui arriveront à retrouver la trace de leur deux plus gros navires, le Terror et l’Erebus. Cependant, il ne s’agit pas d’une affaire à prendre à la légère. Monter une expédition de secours pour l’Arctique nécessite de la motivation, mais surtout beaucoup de courage. Briggs termine son verre de rhum puis repart vers le port. En chemin, il pense à cette expédition perdue, quand il croise une jeune femme qui fait la manche. Briggs écoute ses paroles étranges qui parlent d’une Mary perdue dans les flots, errant sans capitaine. Il demande à cette femme son nom. Elle se nomme Céleste, comme son navire. Il lui donne la pièce, mais avant de retourner sur son navire retrouver son équipage, il monte au phare. Il demande au gardien le nombre de bateaux qui sont revenus de l’Arctique à la recherche de l’expédition Franklin. Pour le moment, aucun n’est rentré…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vincenzo Balzano revisite le mystère du navire Mary Celeste, retrouvé errant sans son équipage. Il imagine l’histoire de ce navire et de ses hommes partis pour une dernière mission de secours dans les mers gelées de l’Arctique à la recherche des deux navires de la Marine Royale Britannique, le Terror et l’Erebus. Dès le début, Vincenzo nous place dans les pas du commandant du navire, le capitaine Briggs. Cet homme marqué, mystérieux, semble presque guidé par une force surnaturelle pour mener cette ultime aventure au cœur des contrées glacées de l’Arctique. Il ajoute dans son récit une part de mystère teintée de mythologie Inuite. En effet, c’est dans cette mythologie que le titre de l’album prend tout son sens, mais aussi qu'il apporte la part de mystère à cette expédition de la Mary Celeste. Vincenzo donne les réponses sur les nombreuses questions que l’on se pose au fil des pages, sur le capitaine et sa motivation réelle à emmener ses hommes vers une mort certaine. Au fur et à mesure de leur avancée et de leur découverte, l’équipage va se perdre dans une errance sinistre, presque fantômatique. Le graphisme est approprié : un trait presque réaliste, parfois malaisant, qui se perd un peu dans un flou de décors et de couleurs. L’atmosphère de son dessin colle parfaitement au récit troublant, et la dernière page jette un froid supplémentaire à ce périple au cœur des mers gelées de l’Arctique.