L'histoire :
Ara est une jeune femme travaillant, contre son gré, pour la ligue des sorcières. Alors qu’elle revient de mission, on la renvoit aussitôt sur le terrain. Elle doit se rendre à l’orée de l’océan vert, un lieu où la forêt domine tout, à perte de vue. Elle y retrouve deux partenaires : Muluk, un combattant courant très vite, et Senn Anudun, une médium dont c’est la première mission. Leur objectif est de se rendre dans un village en plein milieu de l’océan vert, à côté de la seule route traversant ces bois. En effet, celui-ci n'a plus donné de nouvelle depuis bien trop longtemps. Entre Muluk et Ara, les rapports ne sont pas vraiment très amicaux. La jeune guerrière a du mal à accepter les ordres des sorcières, alors que son partenaire est totalement dévoué. Dès le début de leur progression, des phénomènes étranges se produisent. Ensemble, ils aperçoivent des gardiens de la forêt attaquer un ours gigantesque et essayer de capturer son âme. Cependant, celle-ci est beaucoup trop puissante et elle s’empare du corps d’un des gardiens. Fuyant pour se rendre au village, Ara est persuadé que ce qui vient de se passer gênera le bon déroulement de leur mission...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ara est la nouvelle série de Tim McBurnie. Si ce nom vous dit quelque chose, c’est que le jeune dessinateur australien a déjà contenté nos pupilles sur le titre 7 pirates. L’auteur change d’univers : il passe de la flibusterie à l’heroïc-fantasy, un genre très prisé s’il en est. Cette fois également scénariste, McBurnie raconte l’histoire d’Ara, une jeune guerrière à cornes qui obéit à la ligue des sorcières, bon gré mal gré. Elle-ci doit faire équipe avec deux partenaires et découvrir ce qui se trame aux tréfonds de l’océan vert. Intéressant, l’univers mis en place laisse une large part au fantastique. Ce monde recèle de nombreux mystères. A contrario, les personnages ne sont pas très attachants pour le moment. Le caractère d’Ara est bien trempé, mais ses actions et ses paroles émeuvent peu. Dommage aussi que la narration soit si chaotique, même si pour un premier album cela reste tout de même acceptable. Tim McBurnie s’en sort donc tout juste avec son récit, mais il a fait bien des progrès, visuellement. Certaines planches sont vraiment très jolies, même si l’on dénote tout de même un chara-design moyen. Les protagonistes sont dessinés sur des décors rappelant les aquarelles, ce qui est assez agréable. Au niveau des regrets, on dénotera un manque de régularité (le trait précis par instant le devient moins à d’autres). Ne gâchez pas votre plaisir cependant, Ara débute correctement et si la suite corrige ces quelques points, cette série a de beaux jours...
