L'histoire :
En Sicile. Elle a toujours rêvé d’écrire un livre de recettes, accumulé beaucoup de notes, mais la faucheuse ne lui en a pas laissé le temps. Depuis l’au-delà, Maria nous décrit son enterrement. Pour la première fois depuis dix ans, toute la famille est réunie, sans se disputer. Avec sa douce langue fourchue, elle nous présente franchement et ouvertement ses enfants : Giovanni l’aîné trop gentil, qui passe pour un idiot, et sa maigrichonne de femme Anna ; Agata, l’artiste ratée, qui n’a jamais vendu une seule toile ; Diego Maria, l’homosexuel assumé qui cherche des hommes riches pour vivre à leurs crochets ; Rosalia, l’infirmière, la plus posée (sa préférée) et son chirurgien de mari Antonio ; enfin, l’étudiant journaliste aventurier tant désiré, Santo. Son mari, Pietro, les a quittés depuis plus de vingt ans. Elle a élevé ses enfants toute seule, et pense avoir quand même fait du bon travail. Elle leur a transmis l’importance de la famille. Son atout ? Sa cuisine… et le secret de sa cuisine : son basilic !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A chaque enfant, une recette de cuisine qui sent bon le basilic ! La trame de ce petit bouquin bien construit présente, chapitre après chapitre, un enfant de la famille italienne Morreale, avec ses failles. Sans oublier la matriarche qui dirige son clan en toile de fond, à la fois aimante et destructrice, qui ne sait jamais faire un compliment, allant jusqu’au sacrifice pour assouvir sa dernière envie. Le désir d’enfant, le poids des non-dits, du « qu’en dira-t-on », les codes sociétaux de Palerme, les blessures de l’enfance, parmi lesquelles l’absence du père, sont abordés avec simplicité et efficacité. Et les secrets de famille seront (presque) bien gardés, jusqu’à ce que la vérité éclate au grand jour. Giulio Macaione nous décrit un drame familial dans lequel chacun cherche sa place, avec un graphisme réaliste et généreux, aux nuances simples, noir, blanc, gris et une touche de sépia pour les souvenirs et les éléments de contexte qui ont guidé la mère dans ses agissements. Nous reprendrons bien un peu de cette sauce au basilic, façon maison, avec sa recette aphrodisiaque, à la saveur douce-amère.