L'histoire :
En se réveillant au sommet d’un arbre, Morigan a des sueurs froides. Il vient de faire un rêve étrange, ou plutôt un cauchemar. Il s’empresse alors de se rendre au Bar de la pleine lune pour le raconter. Un dénommé Jean-Luc ferait se répandre le sang et le feu. Son discours pour sauver le monde convainc trois personnes. C’est ainsi qu’une troupe se forme : Morigan en tant que chevalier, Elizabeth la serveuse, Magic Jardak le magicien et Petit-Jacques. Mais avant de partir, tous doivent prendre leur paquetage. Morigan insiste pour trouver une arme et se rend pour cela chez Crevette. Celui-ci écoute le cauchemar du chevalier et y voit un signe : l’horloge de son grand père s’arrête. Il décide à ce moment de les accompagner et donne à Morigan une épée, ainsi qu’une armure. Le chemin s’annonce rude et notre groupe doit traverser la forêt de « Il tourne en rond ce mec » au sein de laquelle la faune douce au prime abord, s’avère en réalité très menaçante. Le chevalier ne se fait pas prier et attaque tout ce qui les attaque. Jusqu’au moment où un être étrange les invite à se rendre chez un dénommé Grandsalf…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier tome de ce diptyque est fort étonnant ! Il est l’œuvre de Mojojojo et d’Ancestral Z, deux auteurs que l’on connaît pour leurs aventures comico-fantaisiennes sur la série Dofus. Ces deux énergumènes nous proposent une aventure reprenant des composantes qui leurs sont chères, à savoir l’héroic fantasy et l’humour. Le terrain est déjà fortement occupé ses dernières années avec les séries Donjon (de Sfar et Trondheim) et Le Donjon de Naheulbeuk (de Lang et Poinsot), pourvus des mêmes codes. Qu’apporte donc de plus ce Chaosland ? Tout d’abord une histoire totalement déjantée, où les rebondissements (crédibles ou non, peu importe) sont multiples, une action soutenue, des jeux de mots nombreux. Les caméos sont plus ou moins bien dissimulés et l’on note les allusions à Pirates des Caraïbes, au manga (les Chevaliers du Zodiaque) ou même encore au jeu vidéo Monkey Island. La lecture est plaisante, l’humour fort sympathique, le récit bien mené et le cliffhanger final nous fera attendre le second tome avec intérêt. Dessiné à quatre mains, l’union des deux auteurs est réussie (à l’instar de celle de Dofus, d’ailleurs). Le style graphique, atypique, pourra certes en rebuter quelques uns, mais ce serait dommage car ce SlvörgsHorn est un bon divertissement.