L'histoire :
Sigmund est un canard en plastique, dont le rôle est simple et n’a pas besoin d’être expliqué ici : c’est un sex-toy. Depuis sa sortie du sex-shop, il passe le plus clair de son temps à donner du plaisir à une jolie fille couverte de tâches de rousseur, pleine d’affection et peut-être un peu trop attachée. Et quand on y réfléchit, être un sex-toy n’est pas si facile. La tâche est répétitive, le milieu est peu varié. C’est pourquoi Sigmund a une forte tendance à la dépression et au cynisme : et comme si cela ne suffisait pas, le chat de sa propriétaire s’est mis en tête de ne faire qu’une bouchée de lui. Heureusement, sa bonne amie Elise, la vache en caoutchouc, est toujours là pour lui donner la réplique. Dans le bain, au fond de la penderie, oublié au milieu du salon ou en pleine partouze, suivez les aventures d’un canard sex-toy un peu blasé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est un concept plutôt novateur que nous livre Ankama. Inutile de s’attendre de leur part à un ouvrage vulgaire et pornographique ; Confessions d’un canard sex-toy se veut surtout drôle et mignon. Sigmund enchaîne les jeux de mots un peu faciles, dignes d’un mauvais épisode de Sex and the city. Le format choisi par les auteurs s’adapte plutôt bien au concept : des gags d’une demi-page et de six cases maximum, dans lesquels la chute est rapidement dévoilée. L’ambiance de l’album est rose et douce, nous plongeant complétement dans l’univers de la jeune femme. Mais Confessions d’un canard sex-toy n’est pas une BD « pour fille » pour autant. Les garçons aussi pourront apprécier ce genre d’humour… Pourvu qu’ils aient le rire facile. En effet, les gags sont souvent courus d’avance ; d’autres se veulent drôles mais ne le sont pas ; seules quelques planches sont franchement marrantes. Il est agréable de se plonger dans l’univers de Milly Chantilly (en réalité Arnaud Poitevin et Mickaël Roux) et l’idée donne envie de s’intéresser à cette BD. Mais le risque est de rester sur sa faim, de ressentir comme un goût d’inachevé en le refermant. L’album s’appelle Préliminaires : cela signifie-t-il qu’il y aura une suite ? Pourquoi pas. Mais quelques changements pourraient être intéressants, tant au niveau du format que de l’humour. Quoiqu’il en soit, le concept mérite d’être creusé…