L'histoire :
Contre la menace qui règne sur le monde, les super héros sont là ! Tous sortent de la Faculté d’Etude Académique des Héros (FEAH) et une nouvelle promo est aujourd’hui réunie pour la rentrée. S’appuyant sur le classement des notes d’admission, des groupes de trois doivent être constitués pour l’année. En raison de leurs mauvaises notes, Chance et Xiong Mao se retrouvent ensembles et font la connaissance d’un troisième membre : Ombre de Loup. Ensemble, ils vont unir leur capacités pour réussir leur année… bien que jusqu’ici leur compétences n’aient guère été concluantes. Lors d’un examen, chaque équipe doit découvrir des indices menant à une créature de niveau B puis l’affronter. Or les livreurs semblent s’être trompés et avoir relâché un monstre de classe A, rendant la mission impossible pour les étudiants. Tandis que les trois compères recherchent un quelconque indice, ils repèrent la créature et essaient de l’attaquer par surprise. Comble de malheur, celle-ci s’enfuit avant de les traquer. Au moment où tout semble perdu, un individu mystérieux fait son apparition…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l'occasion des 15 ans d'Ankama, l'éditeur nordiste réédite 10 ouvrages qui ont forgé sa réussite. Le premier Freaks'Squeele de Florent Maudoux fait évidemment partie du lot, avec un volume contenant plein de bonus. Déjà à l'époque, cette première BD de Maudoux a marqué les esprits. En effet, elle fait partie des titres de lancement du Label 619 chapeauté par le créateur de Mutafukaz, à savoir Run, et elle est très réussie. Pour son entrée dans le monde du 9e art, l' auteur frappe fort avec un dessin de haute volée. Les personnages sont travaillés et finement détaillés : Chance et Xiong Mao sont charmantes et Ombre de Loup charismatique et décalé. Les décors ne sont pas oubliés, mis en valeur par un cadrage judicieux. En marge de ces qualités, le découpage est particulièrement dynamique. Nos pupilles passent rapidement d’une case à l’autre, sans aucun accroc. Autre originalité de la série : 4 chapitres sur 5 sont en noir et blanc, entourant ces séquences d’une aura mystérieuse (que fait donc Xiong Mao la nuit ?). Côté rythme, cette histoire se rapproche d’un croisement entre comics (on pense à Freshmen ou Hellboy) et les caractéristiques du manga. Pour ces derniers, l’influence de Rumiko Takahashi (Urusei Yatsura) transparaît clairement, notamment dans l’épreuve des serviettes et son bordel organisé. Cette mise en bouche est très drôle, que se soit dans ses dialogues référencés (du film culte aux plus gros nanars) ou dans ses rebondissements originaux. Depuis sa sortie en 2008, Freaks’ Squeele a dérivé en une lignée prolifique...