L'histoire :
Jim Hawkins a toujours été passionné par les pirates. Ce jeune lion de 16 ans vit dans une auberge tenue par ses parents et située aux abords d'une falaise de Cornouaille. Il s'ennuie quelque peu à accomplir les tâches de l'auberge et il a déjà lu tous les livres existant autour de la piraterie. Jim voit alors débarquer un morse de forte carrure et avec une de ses deux grandes dents cassées. Après avoir ingurgité une choppe de rhum, il demande une chambre et sollicite Jim pour qu'il le prévienne au cas où un marin avec une seule jambe pointerait le bout de son nez. Le morse exige qu'on l'appelle « Capitaine ». Les jours passent et les autres clients s'amusent des aventures narrées par le morse. Le docteur Livesay, qui rend visite au père de Jim, dont la santé est de plus en plus défaillante, n'apprécie pas vraiment ce prétendu Capitaine et en fait part à Jim. Ce pressentiment se révèle justifié lorsqu'un individu des plus louches interroge Jim sur la présence alentour d'un certain morse...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Robert Louis Stevenson a inspiré moult auteurs de bandes dessinées avec son Île au trésor, que ce soit à travers des adaptations fidèles ou des interprétations libres. Jim Hawkins fait partie de cette seconde catégorie. Nous suivons ici le quotidien de Jim qui rêve depuis sa plus tendre enfance d'aventures et de piraterie. Lorsque débarque dans l'auberge de sa famille un marin atypique. C'est à partir de cet instant que le destin du jeune garçon bascule. Ce premier album se veut suffisamment proche et éloigné à la fois du roman original pour que l'on prenne un plaisir immense à lire les aventures de Jim. La narration est immersive, du fait notamment de l'utilisation d'un récit raconté à la première personne. Nous comprenons donc les ressentis et les réactions de notre héros vis à vis des mésaventures qui lui arrivent. Cette mise en bouche présente de nombreuses qualités et n'est pas l'œuvre du premier venu dans le monde de la BD. Il s'agit d'une histoire écrite et dessinée par Sébastien Vastra, un artiste qui nous avait déjà montré de bien jolies choses côté illustration sur la série Eclipse. La symbiose entre le texte et le visuel est bluffante. En plus, l'auteur a pris le risque d'emprunter la veine zoomorphique récemment re-popularisée par Juanjo Guarnido et son Blacksad. Le trait de Vastra est différent, avec un petit aspect poétique perceptible sur certaines planches. Ce premier volet des aventures de Jim Hawkins a toutes les cartes (au trésor) en main pour embarquer les amateurs d'aventures.
