L'histoire :
En 1754, soit 9 ans après que le capitaine Flint a enterré son prodigieux trésor sur une petite île exotique des Caraïbes, l’Hipaniola met le cap sur cette destination. A son bord, entre brimades et corvées, le jeune Jim Hawkins apprend le difficile et délicat métier de mousse – délicat surtout pour son estomac. Il a néanmoins sympathisé avec le cuistot, un vieux loup de mer unijambiste appelé John Silver. Silver a le don pour faire vibrer le jeune homme, en lui racontant ses aventures extraordinaires de flibustier ; et le perroquet « Cap’tain Flint » qu’il porte sur l’épaule rajoute au folklore. Dans les appartements du capitaine, le chevalier Trelawney et le docteur Livesey se perdent en conjectures concernant l’emplacement de l’île. Les quelques semaines de navigation qu’il leur reste ne leur seront pas de trop pour percer le mystère du code inscrit sur la carte. Les jours passent et l’équipage doit affronter une grosse tempête. Dans le tumulte, Arrow l’alcoolique passe par-dessus bord et Jim montre son courage en sauvant Sanders de l’étranglement, lorsqu’une partie du mat est foudroyé. Silver et sa bande organisent alors une sorte de cérémonie en l’honneur du courageux mousse. Ils lui offrent une vraie boucle d’oreille de pirate… et un peu trop de gorgées de rhum. Jim s’endort dans un tonneau de pomme. Quelques heures plus tard, il est réveillé par une discussion, qu’il entend, incognito. Silver, en compagnie d’une dizaine de compagnons, fomente une mutinerie !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’île au trésor de Robert-Louis Stevenson est un monument de la littérature anglo-saxonne, pionnier du genre aventurier. Ce ne sont donc pas les adaptations qui manquent, sur différents supports (ciné, feuilletons, jeux vidéos…), y compris la BD. La plus notable de ces dernières années est signée Dorison & Lauffray (Long John Silver), mais celle-ci, signée en solo par Sébastien Vastra et éditée par Ankama, dans un registre zoomorphique très convaincant, est toute aussi réussie ! Ce second opus, sur trois prévus, fait rentrer Jim Hawkins (c’est le nom du héros) dans le dur du sujet. C’est dans cet épisode que le pirate Kong John Silver (Kong car ici c’est un gorille !) révèle ses intentions violentes et lucratives en menant la mutinerie. C’est dans cet épisode que tout le monde débarque sur la fameuse île, tout en alimentant un conflit armé qui fera de nombreuses victimes. Ceux qui connaissent le roman n’auront guère de surprises, car Vastra respecte la trame du roman originel. Par contre, sur le plan graphique, c’est un feu d’artifice parfaitement emballant. La personnalité des personnages se traduit par des races animales ad hoc et expressives (le capitaine est un aigle, le docteur un chien, parmi les méchants, il y a un requin, un crocodile, un zèbre…), les nombreuses scènes d’action bénéficient d’un formidable dynamisme, sans oublier les scènes maritimes, la tempête, les paysages exotiques… un sacré beau boulot !