L'histoire :
À grands pouvoirs... grands effets secondaires ! Les super-héros peuvent aussi attraper un rhume ou avoir un coup au moral. Le souci, c’est que les symptômes de leurs maladies sont à la hauteur de leurs pouvoirs : épiques, voire dangereusement catastrophiques ! Heureusement, il existe un endroit spécialement conçu pour ces cas extrêmes : le Traüma Center. Telle un docteur House au féminin, Kim Traüma mène son équipe à la baguette pour enquêter, comprendre les symptômes et dispenser des thérapies de choc adaptées aux étudiants de la légendaire F.E.A.H., l’université des super-vilains. Son premier patient, Vegetalyn est la petite dernière d’une lignée de guerriers surpuissants. Héritière d’un flambeau qu’elle ne veut pas particulièrement porter, la jeune fille doute d’elle et ne sait pas explorer ses propres talents. Et puis, en a-t-elle seulement un, de talent, Vegetalyn ? Appelée à la rescousse, Kim Traüma va devoir s’occuper de la thérapie de cette super guerrière qui s’ignore et déployer son savoir-faire si particulier...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidément, ça bouge pas mal du côté du Label 619 d’Ankama ! En effet, après Loba Loca, le spin-off de la série Mutafukaz, c’est au tour de la série Freak’s Squeele de se voir gratifier d’un nouveau projet parallèle intitulé Kim Traüma, suite aux sorties des spin-off Rouge et Funérailles. D’entrée de jeu, Florent Maudoux frappe fort avec Patiente Zero, un récit nerveux qui ne dénote pas avec l’esprit de Freak’s Squeele, mais qui fait aussi la part belle à une réflexion sur la confiance en soi au travers du poids du regard des autres et de la tradition familiale. On aura l’occasion de reprendre notre souffle dès le milieu du bouquin avec Chelimni & Fils, une nouvelle d’Isabelle Bauthian illustrée par Nathalie Vessilier, avant de repartir tambour battant dans Silicone Carne, l’histoire mise en place par Rebecca Morse. Ici aussi, au-delà de l’humour très prégnant et des situations carrément déjantées, on abordera en sous-texte des sujets plus sérieux comme le culte de la beauté, l’acceptation de soi etc. En ce qui concerne la partie graphique, on sent que le tandem Morse / Maudoux fonctionne à merveille, tant la cohérence est de mise. Ainsi, entre les traits fins très dynamiques et les ambiances parfois inspirées de l’univers des mangas, la bande-dessinée s’avère d’une remarquable singularité et ô combien peaufinée. Chapeau ! En définitive, Kim Traüma est un bon petit livre des familles qui se dévore avec un plaisir non dissimulé, tant Rebecca Morse et Florent Maudoux s’en donnent à cœur-joie dans une surenchère délirante. Petite cerise sur le gâteau : il n’est pas nécessaire d’avoir lu tous les tomes de Freak’s Squeele pour pouvoir se plonger dans les aventures de Kim Traüma... mais nul doute que ce spin-off donne envie aux lecteurs de découvrir plus en détail l’univers déglingué des deux auteurs !