L'histoire :
Pangea est un monde médieval peuplé d'animaux dotés de parole. Atlas, un chien coursier intelligent et rationnel, arrive chez son ami Axis, un cabot bien plus naïf et impulsif. Tous deux se rendent à Kanina, la ville d’à côté, où se tient aujourd’hui la fête des chiots. En chemin, ils aperçoivent au loin une gigantesque fumée noire. Ils pressent le pas mais tombent sur un énorme étron. Atlas et axis sont formels : celui-ci ne provient pas d’un des habitants. En arrivant, ils découvrent un village mis à feu et à sang. Un de leurs amis, Canuto, vit ses derniers instants. Il a toutefois le temps de leur confier ce qu'il s'est passé : ils ont été attaqués par des pirates venant du nord, à bord d’un bateau. Ces derniers sont partis avec quelques chiots et chiennes. Pour Atlas et axis, il est hors de question d’abandonner les survivants à un sort funeste. Ils partent donc sur les traces des mystérieux agresseurs…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le registre du médiéval-fantastique a été tellement éculé ces dernières années, qu'on se méfie à chaque parution de nouvelle série. Cependant, il arrive parfois à des nouveautés de tirer leur épingle du jeu. L'enthousiasme est notamment de mise pour cette Saga d’Atlas et Axis, dont le premier opus arrive au sein de la collection Etincelle d’Ankama. L’histoire est pourtant assez simple, de prime abord. On y suit deux gentils cabots qui vivent dans le monde de Pangea, un lieu dépourvu d'humains, où les animaux parlent. Les deux amis trouvent leur village incendié, et leurs proches kidnappés par d’horribles pirates venus du nord. Pour les sauver, ils s'aventurent dans des contrées pour le moins inhospitalières. Le souffle épique de cette mise en bouche est vraiment perceptible. On s’attache très vite aux personnages et à cet univers. L’auteur, Pau, est espagnol et travaille sur cette série depuis 1995. L’ensemble est donc parfaitement en place. L’humour pointe aussi au travers de jeux de mots ou de rebondissements parfois incongrus. Le récit est vraiment prenant, sans jamais être gnan-gnan. Visuellement, Pau rend là une copie de haute volée. Son trait rond se révèle un croisement astucieux entre Walt Disney, Jeff Smith et Jose Luis Munuera. Lisibles, dynamiques et peaufinés, les dessins vous convaincront rapidement de vous jeter dans cette aventure. Ajoutons également que les protagonistes sont soignés et leur gestuelle impeccable. Adorables mais pas niaises, ces boules de poils que sont Atlas et Axis (le nom des deux premières vertèbres de notre colonne) vont vous divertir, vous faire rire, vous émouvoir et au final vous faire passer un excellent moment...