L'histoire :
Une famille de loups habite dans une forêt profonde et mystérieuse. Un louveteau tout de rouge vêtu vit avec ses parents une existence paisible. Sa mère revient de la chasse avec de nombreux lapins et donne une mission à celui que tout le monde surnomme « le petit loup rouge ». Il doit porter à sa mère-grand un des gibiers. La louve l'avertit cependant des risques qu'il pourrait croiser en chemin, dont un chasseur et sa fille, deux humains qui abhorrent leur espèce. C'est en chantonnant que le louveteau part donc. Il traverse les bois en direction de la maison de sa grand mère. Sans faire vraiment attention, il finit par s'écarter du sentier et se perdre. A force de chercher sa route, il a faim et dévore alors le lapin dans son sac. Repu mais accablé par sa bêtise, il se met à pleurer. Une voix douce l'interpelle et lui demande la raison de ses pleurs. Il s'agit d'une petite fille, une humaine...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le petit chaperon rouge est l'un des contes les plus populaires de Charles Perrault. C'est tout intrigués que nous découvrons aujourd'hui dans la collection Étincelle une relecture étonnante d'Amélie Fléchais. L'artiste choisit en effet d'inverser les rôles : un louveteau se fond dans la peau de l'humain ! Du coup, la menace pour l'animal est bien évidemment la petite fille et son père le chasseur, qui jalonnent le récit. Par ce prisme, l'auteure offre un angle nouveau au conte original. Celui-ci ne convainc pas pour autant, car il ne s'écarte que peu, finalement, de l'œuvre-mère. Le lecteur navigue donc sans véritable surprise, jusqu'à une dernière partie où, enfin, le récit bifurque. Peu de surprises sont au menu, donc, si ce n'est la formidable invitation au voyage que propose le visuel soigné d'Amélie Fléchais. Ses pages sont de véritables tableaux esthétiques. Le seul regret vient de certaines planches manquant un peu de détail. Le petit loup rouge est une lecture agréable, mais qui aurait pu s'avérer mémorable avec une prise de risques plus importante.