L'histoire :
Magda Ikklepots patiente avec son corbeau dans un café. Elle attend le coup de fil particulier d'un antiquaire. Ce dernier lui demande de venir expressément dans son commerce car un drôle de phénomène se produit : des meubles voltigent dans une pièce. A 19 ans, Magda est officiellement une sorcière, la seule dans tout Paris. Et elle exige que ses clients la paient au comptant. En réalité, la jeune femme joue des tours aux commerçants afin de gagner sa vie ! Elle prétend par exemple qu'un objet est envoûté... Sa mission effectuée, elle rentre chez elle, passant au préalable chez Driss, un revendeur. Alors qu'elle prend sa douche, quelqu'un frappe à sa porte. Il s'agit de la police. Croyant que ses supercheries ont été découvertes, la sorcière s'enfuit par les toits, mais elle finit par être rattrapée. Elle est alors conduite auprès d'un inspecteur qui sollicite son aide. En effet, dans un quartier, des personnes sont victimes d'hallucinations. Selon le policier, c'est forcément l'œuvre d'une sorcière...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec Magda ikklepots, nous sommes bien loin de l'habituel cliché concernant les sorcières. Ici, point de nez crochu et de vieille femme grinçante : l'héroïne est jeune et jolie. Le scénariste François Debois est réputé pour avoir avoir mené des récits à l'ambiance forte et marquée, comme par exemple sur Magus ou Jack l'éventreur. Cette fois, il explore le thème de la sorcellerie avec une héroïne à la personnalité forte et au passé compliqué. L'histoire prend place dans un monde contemporain et parisien. Tous les ingrédients sont réunis pour obtenir une bonne formule (magique évidemment), même si ce premier volet a du mal à nous embarquer pleinement dans l'aventure de Magda. Le duo formé par l'héroïne et le policier met notamment du temps à se mettre en place, les rebondissements s'enchaînent parfois par à-coups. Malgré cela, Magda Ikklepots se lit avec un certain plaisir en grande partie grâce au trait rafraîchissant de Krystel. Ses influences mangas transparaissent ici et là dans le design de personnages. La dessinatrice a parfaitement intégré son style à un découpage franco-belge, offrant ainsi un visuel racé. Cette mise en bouche nous laisse donc avec une impression plutôt favorable...