L'histoire :
Depuis plus de 6 mois, Jack Mandrill et Hammerfist vivent comme des pachas sur les hauteurs de Bling Bling Hills. Voiture de luxe, mobile-home géant et fric à foison attirent forcément les regards et les convoitises. D'ailleurs, l'un d'eux, un chameau, est venu leur proposer une protection intégrale en échange d'une jolie somme. Bien évidemment, avec Jack et Hammerfist, il reçoit une volée de bois vert dont il se rappellera. Les deux amis décident alors d'aller boire un coup au Rabbit Hole. Mais sur la route, ils croisent Archie Krapul. Il leur rapporte que tout le monde parle de leur embourgeoisement. Énervés, Jack et Hammerfist entrent dans le bar et quelques secondes suffisent pour qu'ils mettent le souk entre les bandes ennemies. Cependant, à peine sont-ils sortis, que les ennuis se multiplient pour Jack Mandrill et Hammerfist. Notamment, leur superbe propriété est prise d'assaut par des amis du chameau qui souhaitent y construire le prochain commissariat...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comment a t-on pu se passer des aventures de Jack Mandrill et d'Hammerfist pendant près de 4 ans ? Cette série initiée par Pozla et El Diablo au sein du Label 619 d'Ankama offre un univers réjouissant, drôle et plein de punch. Si l'attente fut longue avant que l'on puisse se délecter de ce troisième tome, c'est la faute aux problèmes de santé de Pozla. Le dessinateur les raconte d'ailleurs sans détour, avec humour et sensibilité, dans Carnet de santé foireuse. Requinqué, l'artiste peut de nouveau mettre en scène les deux primates dans un album qui parodie ouvertement La planète des singes, le roman de Pierre Boule maintes fois adapté au cinoche, avec plus ou moins de succès. La banane du futur va donc remettre en scène notre duo poilu, mais aussi une ribambelle de personnages tous plus hilarants et décalés les uns que les autres. Entre le militaire Howard Ramos amateur de tenues en cuir et les terroristes hippies, l'ensemble ne manquera pas de vous faire rire. El Diablo a le sens des dialogues qui font mouches, des situations cocasses et il trouve un parfait équilibre avec Pozla qui rajoute une couche de petits clins d'œil et autres délires dans ses planches. Son style empreint d'influences street-art manque juste parfois d'un peu de lisibilité. Marrant et franchement toujours aussi bon, ce troisième opus de Monkey Bizness est sensé conclure la série. On en reprendrait bien un peu...