L'histoire :
Boris ne va pas bien, ces derniers temps. Le décès de sa mère a fait ressortir chez lui des traumas qu'il pensait cachés au plus profond de lui-même. Il plonge petit à petit dans l'alcool, voit sa petite amie le quitter à cause d'une infidélité et il commet un geste grave en faisant une tentative de suicide avec des cachets. Boris se réveille dans un lit d’hôpital, un terrible mal de ventre le ronge. Il est emmené peu après dans une maison d'accueil spécialisée d'une clinique médico-psychologique. Un asile, quoi. Là-bas, il croise des malades aux pathologies bien plus poussées que la sienne. Lui, souffre juste du mal de vivre. Les jours passent et Boris ne se sent pas à sa place. Un des infirmiers lui fait même remarquer. L'ancien suicidaire appelle alors son père et lui demande de venir le chercher. Ce séjour en asile a fait du bien au jeune homme qui choisit de s'investir pleinement dans ses études et même de vendre des objets lui rappelant son ancienne vie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Notre seul ami commun offre à Boris Miroir (alias Bengrr) l'exutoire d'évoquer quelques souvenirs ici de sa jeunesse au travers d'une bande dessinée. Durant les deux premiers volets, nous avons pu voir le héros chuter progressivement dans la déprime, à partir de l'annonce du décès de sa mère. Dès lors, la dérive devenait plus grave et le second volet montrait le protagoniste qui effectuait une tentative de suicide. Dans Celui du cochon, le récit s'ouvre logiquement sur le réveil de Boris à l’hôpital. Les crampes d'estomac sont encore présentes, suite au lavage que les médecins lui ont effectué. Très vite, le héros est interné dans un asile, où il ne se sent pas du tout à sa place. Dès cet instant, l'espoir renaît. L'histoire se fait moins pesante, même si la conclusion ne manque pas d'ironie. L'auteur est parvenu à installer une narration le plus souvent muette. Son trait y est très explicite et permet d'obtenir une lecture aisée et vive. Les dessins sont de bonne facture et les nombreuses métaphores finissent par rendre cette série attachante. Ce troisième volet se veut poignant, moins drôle que précédemment et plein d'espoir. Une leçon de vie.