L'histoire :
Un jeu vidéo peut être bigrement addictif. La sortie d'un nouvel épisode de la série vidéoludique préférée de notre héros à tête de chien, Boris, le transcende et le sort de son fauteuil. Or le magasin n'est pas ouvert à toute heure. Boire un ou deux verres pour patienter lui paraît une bonne idée. Le problème est que Boris a bien du mal à réfréner ses envies d'alcool... De retour chez lui, il retrouve sa console et un post-it. Sur le papier est inscrit l'adresse d'un service hospitalier d'urgence et un numéro de chambre. Cela fait quelques temps que son père l'a appelé et qu'il lui a demandé de venir visiter sa mère, dont la santé n'est pas au firmament ces derniers temps. Il n'en a guère envie mais se force tout de même à se rendre à l’hôpital. Là, plutôt que d'y rentrer, il s’assoit sur un banc et boit plusieurs bières. Un type ressemblant à un canard, Mouss, s'approche et le rejoint. Cette drôle de rencontre n'est guère de nature à l'inciter à rendre visite à sa mère...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Boris Miroir, alias Bengrrr ou encore la Tête X, est un auteur complet, que l'on voit notamment crédité aux côtés de James sur Amour, passion et CX Diesel. Avec Notre seul ami commun, l'artiste se lance dans un récit en solo. A travers diverses saynètes, il livre une histoire pleine de fantaisie et d'éléments très personnels. L'auteur a jugé bon de donner une apparence animale aux protagonistes principaux. Ainsi, le héros a celle d'un chien. Ce dernier n'est pas très causant et assez renfermé sur lui-même. A mesure que l'album avance, on le voit changer par rapport à un drame de la vie et prendre petit à petit conscience des gens qui l'entourent. De façon subtile, Boris Miroir dépeint le portrait d'un personnage émouvant, qui rappellera peut-être des proches en perdition aux lecteurs : ces parents ou amis qui s'isolent volontairement et paraissent détachés de tout. Jusqu'au jour où le monde leur tombe sur le bout du nez. Le dessin emprunte un trait moderne, une ambiance atypique et plaisante. Au travers de souvenirs douloureux ou amusants, Bengrrr a façonné un « premier » album intéressant...