L'histoire :
Le monde tel que nous le connaissons n'existe plus. Depuis que les morts-vivants sont apparus, l'Humanité a du se trouver une nouvelle place. Les morts et les vivants cohabitent et essaient de survivre comme ils le peuvent. Le troc a repris et des échanges contre-nature ont lieu. Certains restaurants proposent même à leur carte des membres de corps humains. Dans ce climat apocalyptique, des groupes se forment. L'un d'eux est plus puissant que les autres et il a, à sa tête, un dénommé Hadès. Billy Rockerson était autrefois un chanteur singeant Elvis Presley. Connu pour son déhanché et ses prestations mémorables, il est cependant devenu à son tour un zombie. Capturé par un groupe armé, il fait la connaissance d'un autre mort-vivant ayant la même profession que lui, un certain Johnny Hallyday. Tous deux échappent à la mort, Billy va cependant vouloir s'échapper au plus vite car sa petite amie a été capturée et conduite auprès d'Hadès. Ce dernier se cherche en effet une nouvelle femme pour assouvir ses besoins...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En 2009, nous avons pour la première fois découvert Billy Rockerson. Ce sosie d'Elvis Presley allait devoir se sauver d'un monde partant en vrille dans lequel les morts-vivants pullulent. En deux tomes, Rockabilly Zombie Superstar parvenait ainsi à mêler rock'n'roll et horreur avec un humour jouissif. Rockabilly Zombie Apocalypse se déroule après les événements de ce premier opus. Cette fois, notre héros va essayer de libérer sa petite amie des griffes d'un groupe armé et brutal. Désormais seul aux commandes de l'écriture, le dessinateur Nikopek peine à emballer les lecteurs dans les premières pages. Le récit a du mal à se mettre en place, partagé entre de nombreux éléments à appréhender et une trame qui doit démarrer. Le découpage n'est pas toujours idéal et certaines ellipses fonctionnent mal. Durant une bonne moitié de l'album, l'histoire rame pour trouver son rythme. Une fois que celle-ci est bien cadencée, cet opus se place comme un vrai divertissement bas-du-front et assez jouissif. Entre les clins d’œil à Retour vers le futur et les dialogues parfois décalés, on regrette sincèrement que le début de l'ouvrage n'ait pas été plus affiné. Car par la suite, on retrouve la formule qui avait fonctionné auparavant. Dépeignant ce monde violent avec talent, Nikopek offre un style que ne renierait pas un certain Zach Howard avec des planches sombres, pleines de particules, de poussière et de sang. On espère que le second tome corrigera les erreurs du premier volet. Hellyeah !
