L'histoire :
Les vacances ont débuté, la voiture est chargée. Piero scotche un écriteau sur son commerce pour indiquer que la boutique sera fermée du 01.08 au 14.08 pour deuil… Le père de famille ronchonne car il n’est pas des plus enthousiaste pour passer une nouvelle fois ses vacances au cimetière. A peine arrivés à destination, la mère de famille demande à sa fille Chiara d’installer les transats. Mais comme chaque année, il y a un une cérémonie d’obsèques. Vu le monde, il leur sera impossible de passer avant la fin de la procession. Marco, le fils, n’a pas perdu de temps et s’est faufilé discrètement pour aller rejoindre ses copains installés sur un monument funéraire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il peut y avoir des destinations originales pour rechercher du dépaysement... mais là, c’est pour le moins étrange ! Comme tous les ans, des familles se retrouvent dans un cimetière aux faux-airs de camping. Les cryptes sont aménagées en petits appartements qui ont l’avantage d’être au frais. On trouve même une piscine dans l’une d’entre elles. Dans les allées, les gamins imaginent une chasse aux fantômes, les ados flirtent et les adultes ne jouent pas à la pétanque mais profitent de la vie. Une nouvelle famille va venir séjourner quelques temps avec leur garçon. La jeune mère de famille a perdu accidentellement ses parents et elle n’a pu assister à leurs funérailles. Ce séjour dans un cimetière est une manière pour elle de commencer son travail de deuil et d'accepter leur mort. Pour ce premier roman graphique, SantaMatina restitue des tranches de vie dans un environnement singulier et propice aux souvenirs, où se mêlent moments de joies et d’autres plus nostalgiques. Si l’entame du récit est surprenante par son cadre, le sujet principal porte sur l’absence, le manque d’êtres chers disparus. Graphiquement, SantaMatina donne à ses personnages des visages fantomatiques qui n'ont pas toujours d’expression. Le graphisme est moderne, très épuré avec une jolie colorisation.