L'histoire :
Après avoir ignominieusement manigancé pour hériter du trône des nordiques terres de Jylland, le roi Sten fait désormais régner la terreur sur son peuple. Sa femme Erle a certes essayé, en compagnie de sa belle-mère Feya, de fomenter un complot, Sten les a devancées et il a su utiliser leur manœuvre pour retourner la situation en sa faveur. Ça n’est pas au prince des roublards qu’on va apprendre à duper son monde. Pour autant, avec l’arrivée de l’hiver, la surveillance du palais se relâche et Erle parvient à s’échapper de temps en temps pour aller fomenter un autre plan en compagnie de son amie Myra. Elles savent que Gavnar est dans les parages et qu’il attend le moment propice pour lancer une attaque. Elles communiquent avec ce dernier par pigeon voyageur interposé et savent donc qu’il a établi un camp de base sur la face cachée d’une petite île en face du village, en compagnie d’une poignée d’hommes qui s’entrainent farouchement. Erle est enceinte de Sten ; or son fourbe époux royal ne la touchera pas tant qu’elle n’a as accouché de son héritier. Mais Sten a toujours un coup d’avance. Lorsque l’attaque nocturne est lancée, à grand renfort de flèches enflammées sur le village, ce sont les forces de Gavnar qui paient le plus cher une riposte soigneusement préparée : des catapultes bombardent et coulent leurs navires…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’infâme Sten incarne la figure du roi brutal, tyrannique, impitoyable, mais aussi machiavélique, dans cette saga viking qui se conclut aujourd’hui en 3 tomes aux éditions Anspach. A travers le scénario de Bruno de Roover, ce dernier volet ne réserve cependant pas vraiment de grosse surprise. Tous les protagonistes (survivants, du moins…) sont au générique. Une contre-attaque attendue et classique se déroule, avec quelques retournements de situation bienvenus et un chouya de brouillage de piste (à qui appartiennent donc ces mystérieuses traces dans la boue ?). La réelle plus-value de la trilogie vient bien du dessin de Przemylaw Klosin, d’une grande crédibilité historique et d’une belle composition. Juste dans les proportions, les expressions, les décors, la variété des cadrages, le rythme du découpage… voilà vraiment de la sacrée belle ouvrage. L’auteur polonais n’a pas à rougir de sa partition nordique, au regard de l’œuvre de son illustre compatriote prédécesseur dans le registre : Grzegorz Rosinski (et la saga Thorgal !).