L'histoire :
La mère de Liam le tire du lit avec une bonne nouvelle : la résidence d’été du roi Sven est terminée, ce qui signifie que le fils du roi, Galahad, est rentré ! Or Galahad est un super pote pour Liam. Et il l’attend déjà, dans l’objectif d’embarquer son copain à cheval pour une folle journée de jeux. Ils s’échangent rapidos quelques potins et puis filent se baigner dans un étang en se tançant au passage sur leurs histoires de cœur. L’après-midi, ils passent par la ferme de leurs amis Barn et Aloysia. Comme souvent, ils trouvent Aloysia un crayon à la main ; et Barn en train de montrer ses super muscles, tout en rangeant des ballots de foin. Ils se donnent tous quatre rendez-vous le soir venu pour la fête des moissons, un évènement incontournable quand on veut draguer ! Or précisément, à cette fête, il y a aussi Zeliah… la fille dont Liam est secrètement amoureux. Evidemment, Galahad ne ménage pas son copain et fait exprès d’inviter la belle à s’installer à table à côté de Liam ! Liam est tout rouge, tout confus, à l’heure où tout le monde doit aller danser la bourrée. La soirée se poursuit par la procession de « la reine des saisons » puis, étrangement, par un tremblement de terre ! La bande de jeunes se replie alors dans une ancienne bergerie, où ils passent la nuit paisiblement…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après deux premiers albums de BD jeunesse « très jeunesse », les éditions Auzou passent franchement à la vitesse supérieure avec ces Ecuyers, plus proches de la BD « de genre ». Les jeunes lecteurs à partir de 10-11 ans vont se régaler avec cette aventure chevaleresque qui ne manque ni de frissons, ni d’humour, ni de… sentiments. Nous suivons ici les aventures de deux supers potes dans un moyen-âge légèrement teinté de fantastique. L’un est fils de roi – mais cadet, donc ça va, il n’a pas trop la grosse tête. L’autre est fils de manant, mais cela ne l’empêche pas de partager une amitié sincère avec un prince en second. Tous deux débutent leur formation d’Ecuyer au sein d’une « Schola », à la manière dont les jeunes d’aujourd’hui se rendent au collège. Ils y trouvent les mêmes profs rabat-joie, la même émulation de groupe, les mêmes heures de colle et… les mêmes premières émotions. En somme, le scénariste Jean-Christophe Deveney parvient à allier les prémices d’une aventure chevaleresque et épique, avec des zests d’humour (vraiment drôles), un peu de sentiments, sans trop abuser au niveau des anachronismes. Le contexte tel qu’il est dépeint, les décors tels qu’ils sont dessinés par Olivier Pelletier (villages, châteaux…) sont même plutôt proches d’un moyen-âge plausible – alors même que le contexte est médiéval fantastique. Le seul vrai anachronisme – et celui-ci est assumé et bienvenu – vient des dialogues, imprégnés pur jus de phrasé djeunz contemporain. Le dessin semi-réaliste, la truculence des situations et des répliques, rapprochent cette geste arthurienne matinée de Harry Potter, du Royaume de Benoît Feroumont. Touchante, drôle et épique, cette série démarre sur les chapeaux de roue et promet de belles choses pour les 3 tomes à venir.