L'histoire :
Vincent et Johanne travaillent en première ligne pour la police scientifique. Ce sont eux qui ont la charge de recueillir les dépouilles sur les scènes de crime, de relever les indices, de filmer le tout pour l’enquête… Ce jour là, elle doit récupérer un corps dont les membres et la tête ont été sectionnés, au fond d’une cuve de décantation. Autant dire qu’il faut avoir le cœur bien accroché. Mais le plus surprenant viendra ensuite du médecin légiste qui, en ouvrant le torse du macchabée, s’apercevra qu’il a été entièrement vidé de ses organes ! Le même jour, les deux collègues sont envoyés pour l’analyse d’un second corps, retrouvé à moitié inhumé avec les mêmes caractéristiques. Vu l’ampleur de l’affaire et le déchaînement médiatique qui s’ensuit, le directeur de l’ACIS (Analyse Criminelle Investigations Spéciales) leur octroient du renfort, en créant une cellule spéciale, composée de flics de terrain et de flics de labo. A leur tête, Johanne retrouve avec une joie mitigée son ex, Michel…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette nouvelle série de la collection Grand angle se situe dans la lignée du feuilleton télévisé Profilers : scènes de crimes, analyses légistes, serial killers, autopsies ragoûtantes… Durant une première moitié d’album, nous retrouvons les éléments inhérents au genre, qui appâtent le lecteur grâce à une affaire sordide du type Silence des agneaux ou Seven. La seconde partie fait monter d’un cran l’enquête, qui s’oriente dès lors vers un terrorisme de grande ampleur, plutôt que vers le classique allumé du ciboulot. Ce faisant, le scénario de Philippe Guichard perd un peu de son réalisme et se laisse aller à des palabres intestines bien moins captivantes. Peut-être la légèreté de ton gâche t-elle aussi un peu la tension ? On a surtout l’impression que le scénariste a cherché à atteindre les 46 planches réglementaires, avant de pouvoir reprendre un rythme plus soutenu dans un second tome à venir. De même, le dessin réaliste de Rémy Brenot est assez irrégulier (ex : le directeur est bien plus détaillé à la p.11 qu’à la p.15). Quelques séquences parfaitement mises en scène fonctionnent toutefois fort bien, et insufflent une tension idoine (l’autopsie, le crash de l’hélico). Une enquête à suivre, à confirmer…