L'histoire :
Dans un pays oriental, le jeune Ali Baba s’en va en forêt pour couper du bois. Il s’apprête à donner le premier coup de hache dans un tronc, lorsqu’il entend des bruits de pas de l’autre côté des fourrés. Le gamin approche et espionne par-dessus un buisson. Depuis son point d’observation en surplomb, il aperçoit une troupe chargée de mille richesses, sans doute des voleurs qui cherchent à cacher leur butin. Le chef des brigands se tient devant une énorme pierre et prononce un mot de passe : « Sésame, ouvre-toi ! ». La pierre pivote aussitôt sur elle-même et les voleurs s’engouffrent par l’entrée de la grotte ainsi dévoilée. Puis tout le monde ressort, le chef prononce « Sésame ferme toi ! », la pierre referme l’entrée et la troupe s’éloigne. Poussé par sa curiosité, Ali Baba attend d’être seul et descend de son promontoire. Il prononce alors à son tour le mot de passe devant la lourde pierre. Le passage s’ouvre et Ali Baba découvre à l’intérieur… des monceaux d’or, de pierres précieuses et d’objets d’arts ! Sans doute le plus fabuleux trésor de tous les temps. Il remplit deux gros sacs de pièces et de bijoux, puis ressort, ferme la grotte et file montrer cela à son frère…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec Simbad le marin et Aladin ou la lampe merveilleuse, Ali Baba et les 40 voleurs est sans doute le Conte des mille et une nuits le plus célèbre – et aussi le plus accessible aux enfants. Il n’est donc pas illogique que la collection Pouss de Bamboo s’en empare pour une version BD muette destinée aux tous premiers lecteurs de BD. On retrouve donc ici la grotte au trésor, le fameux mot de passe, les 40 voleurs (approximativement)… mais aussi l’assassinat de Cassim (frère d’Ali) et des quarante voleurs. Le conte originel est en effet quelque peu meurtrier ! Richard Di Martino qui en exécute l’adaptation y va donc mollo pour faire passer la pilule : Cassim n’est pas vraiment découpé en morceaux et les voleurs ne sont pas ébouillantés par de l’huile. La mort du chef est quant à elle juste suggérée. Après déjà 5 volumes au sein de cette collection, Di Martino maîtrise les ficelles du dessin et de la narration visuelle pour primo-lecteurs. Cette version s’avère donc tout à fait agréable, expressive, colorée et bon-enfant. L’album se termine comme toujours par un petit cours de dessin et l’histoire racontée en version texte.