L'histoire :
La mission Orus sur Calypso se passe plutôt bien. Même si Muñoz se plaint et fait dans l’humour graveleux, les travaux avancent vite. Cependant, l’équipe de Pavel doit affronter des perturbations. Pavel décide de rappeler ses hommes et de quitter les lieux. En effet, des radiations viennent de Jupiter et tous les appareils se dérèglent. Cependant, le vaisseau de l’équipage subit aussi des perturbations et vibre dans l’air. Un immense nuage bleuté se forme... cela ne peut être une aurore boréale. Qu’est ce donc alors ? Le vaisseau-mère n’est pas au bout de ses surprises car le contact avec Pavel et ses hommes a été rompu. Le contact est rétabli mais les nouvelles sont mauvaises : la navette s’est écrasée contre l’Achlys. Les moteurs sont abîmés et les boucliers déflecteurs HS. Le vaisseau mère tente de se rapprocher mais il sent rapidement les puissantes vibrations secouer l’appareil. Quand ils se rapprochent enfin un peu plus, ils découvrent un véritable choc : la navette a disparu ! De plus, les radiations menacent de contaminer tout l’équipage...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La réédition en deux volumes de la série Parallèle éditée chez Sandawe change de peau avec un nouveau titre : Alter. Ce tome deux correspond au tome trois de la série première + le quatre jamais paru. Philippe Pelaez complexifie son intrigue SF jusqu’à nous perdre dans les limbes de l’irréel. Jugez plutôt : deux Terres qui existent en parallèle, des zombies fantômes qui sont dans l’autre Terre, un personnage qui voit son double dans l’autre Terre et qui devient ennemi de ce double, sa femme est devenue une « zombie fantôme », un portail qui permet de voyager dans l’un où l’autre plan, un fils qui possède des pouvoirs... Bref, c’est un peu tiré par les cheveux et on a de plus en plus de mal à accrocher. Pourtant, Pelaez sait raconter et varie les rythmes et les coups de théâtre. Les nombreux dialogues qui tentent de justifier ou expliciter l’intrigue SF ne fonctionnent cependant pas, tout simplement parce que le principe de base est trop alambiqué et peu crédible. Alors, on voyage difficilement sur les différents plans et on sourit à peine sur les passages qui reprennent de grands poncifs, comme une évasion de prison version futuriste. Laval tire son épingle du jeu avec un dessin ciselé et des plans très cinématographiques. Son graphisme est magnifié par les couleurs de Florent Daniel qui apportent une touche chaude et profondément humaine à l’ensemble. Malgré tout, Alter se situe loin des poids lourds de la SF.