L'histoire :
Récemment, l’établissement scolaire de Lola, Isidore et Jules propose divers ateliers en plus des cours classiques. Ainsi leurs amis et camarades participent aux ateliers peinture, lecture, cuisine ou encore jardinage. Mais ces activités n’intéressent pas les trois amis. Alors ensemble, ils décident de fonder « l’atelier détectives » ! Ils aiment enquêter et découvrir les choses. Ainsi, ils savent qu’un élève de CE2 fait de la danse classique en cachette, que le cochon d’inde des CP vole de la nourriture à la cantine ou que Tom est amoureux d’Emma. Cependant, le trio aimerait pouvoir faire face à un vrai mystère à résoudre. Aussi, lorsqu’ils entendent Clément raconter qu’il a vu un zombie en face de chez lui la nuit d'avant, les apprentis détectives décident de mener l’enquête. Lola sort son carnet de note pour y écrire tous les détails importants. Ainsi, elle sait que ce mort-vivant est grand avec un teint pâle et porte des habits en lambeaux ainsi qu’une cravate. Enfin, ce dernier est apparu derrière les poubelles dans la rue des épinards. Le lendemain, une autre élève parle de sa grande sœur, qui serait également tombée nez à nez avec un zombie. Lorsque Lola recueille son témoignage, elle découvre que la description du monstre est exactement la même que celle de Clément…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Via trois historiettes, cette nouvelle série propose de découvrir les enquêtes de trois enfants qui ont fondé leur propre atelier de détectives. À réserver à un public jeune, les histoires imaginées par le duo Caroline Roque et Bertrand Escaich – alias Beka – sont plutôt originales, puisqu’elles jouent sur les peurs des enfants. Ainsi, la première enquête traite de zombies, la seconde de bruits effrayants ayant lieu la nuit et la dernière d’une sorcière vivant dans une maison abandonnée. Bien sûr, la résolution du mystère dédramatise à chaque fois la situation qui n’a finalement rien d’apeurant. Parmi les réussites de l’album, on peut également noter la personnalité attachante des trois protagonistes principaux, ou encore le running-gag autour du peureux Jules qui se retrouve toujours en première ligne. Il est cependant dommage que les enquêtes ne soient pas un peu plus participatives, un peu à la manière de Mini’Olmes signé Toma et Moko chez Le lombard. En effet, quitte à être tatillons, on aurait aimé que les lecteurs puissent avoir la possibilité de résoudre eux-mêmes les enquêtes grâce à une lecture attentive des histoires et avec une invitation à réfléchir avant de leur révéler le pot aux roses. Côté graphismes, c’est Sandrine Goalec qui assure les dessins et Maëla Cosson qui se charge des couleurs. Colorée et mignonne, la mise en images est idéale pour le lectorat visé. Bref, une série sympathique, à réserver aux jeunes lecteurs…