L'histoire :
Le petit Rafael Lorenzo vient d’être hospitalisé. Sa maman, qui est seule à l’élever, souhaite rester auprès de lui pour la nuit. Malheureusement, l’hôpital ne dispose pas d’infrastructure pour la loger durant le séjour de son fils. La mère du petit garçon est excédée. Une infirmière et le docteur Sémoun essaient de la raisonner ; même s’ils comprennent sa demande, ils ne peuvent que lui conseiller de prendre une chambre d’hôtel à 2km de l’hôpital. Ayant surpris la conversation entre l’équipe soignante et la jeune femme, Zita, alias « Boule à zéro » , interpelle la mère de famille qui se résignait à quitter l’établissement. La petite fille propose à la maman de lui offrir « l’asile soporifique », ou la possibilité de dormir en toute discrétion dans le lit inoccupé de sa chambre.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce nouvel album de Boule à zéro, Zidrou et Serge Ernst abordent une nouvelle problématique que connaissent les parents d’enfants hospitalisés en longs séjours : la séparation. Ils soulignent la difficulté pour les équipes soignantes de trouver les budgets nécessaires pour l’aménagement de locaux qui puissent accueillir des parents venus soutenir leurs enfants qui traversent déjà la terrible et injuste épreuve de la maladie. Malgré la souffrance et le spectre de la mort, les auteurs réussissent à traiter ces sujets graves sous un registre plutôt humoristique. Même après 5 albums de ce huis clos hospitalier, malgré le logique sentiment de redondance, cette série fait du bien, car elle est porteuse d’espoir et d’optimisme. Ces enfants ont gardé leur nature espiègle, une imagination débordante et un élan de vie incroyable. Le dessin gros nez d’Ernst, avec un trait dynamique, sans fioriture, donne au récit sa fluidité. Notons que sous l’impulsion des auteurs, les éditions Bamboo ont distribué 2000 exemplaires du tome 1 aux enfants hospitalisés de France et de Belgique. Pour ce 5ème album, Serge Ernst effectue des démarches pour renouveler cette opération (www.2000BD.org).