L'histoire :
A l’hôpital Dr Le Goff, établissement spécialisé dans les longs séjours pour enfants, le Dr Sémoun est en conversation téléphonique avec son épouse. Il n’a pas pu tenir sa promesse d’emmener ses enfants au cinéma, car sa journée a été extrêmement chargée. Malgré ses justifications, la conversation est tendue, car son épouse a le sentiment qu’il privilégie ses patients à sa famille. Quand il rentrera à la maison, il sera seul pour diner. Le diagnostique est clair : son couple est malade… Le lendemain, le Dr Sémoun vient annoncer à Zita, alias Boule à zéro, qu’elle va devoir partager sa chambre. Le nouveau colocataire est un petit garçon d’origine africaine qui lui aussi est atteint d’une leucémie. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’accueil réservé par la mascotte de l’hôpital est pour le moins glacial. Zita ne veut pas partager sa chambre et encore moins avec un garçon qui aime le foot…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quand Serge Ernst, en 2011, s’est lancé avec Zidrou dans le projet Boule à zéro, il s’est rendu dans un service d’oncologie d’un hôpital pour enfants. Touché par les rencontres qu’il a pu faire, il a alors décidé de monter un projet caritatif en offrant 2000 BD à des enfants hospitalisés. Aujourd’hui, alors que le 7ème album sort, cette opération se poursuit avec notamment le soutien des éditions Bamboo. Dans cette série humoristique et humaniste, Zidrou met en scène une petite leucémique au caractère affirmé et un personnage secondaire dont la maladie n’est pas son unique fardeau. Dans cette nouvelle histoire, Moïse, le nouveau colocataire de Zita, qui est lui aussi atteint d’une lourde pathologie, est un petit réfugié orphelin qui est arrivé en radeau de fortune sur les côtes françaises. Après un accueil glacial, Zita va tout mettre en œuvre pour transformer le séjour de Moïse à l’hôpital comme un souvenir incroyable. En employant le registre de l’humour et de l’émotion, Zidrou aborde des sujets graves qui deviennent dès lors accessibles aux enfants. Les auteurs rendent également hommage aux équipes soignantes qui font de nombreux sacrifices personnels pour accomplir au mieux leurs missions. Le dessin gros-nez de Serge Ernst rend l’univers hospitalier plus joyeux.