L'histoire :
C’est l’automne, il fait donc une météo automnale : grisaille, pluie fine et gros vent, de face, pendant la sortie équestre que font Camomille, son cheval Océan, sa petite sœur Anaïs et son poney Pompon. Alors qu’elles avancent au pas en lisière de forêt, vêtues d’amples parkas jaunes bien imperméables, elles observent au loin les jolis cerfs-volants que des amateurs ont sortis pour cette journée adéquate. Cela donne envie aux deux sœurs de rentrer à la maison et d’en profiter pour sortir les leurs. Elles passent donc au galop simple, Camomille devant. Mais soudain, Anaïs précise derrière elle que ça n’est plus la peine de sortir les cerfs-volants : cette vitesse-là, avec ce vent-là engouffré dans sa parka jaune lui a permis de s’envoler et de flotter dans le vent quelques mètres au-dessus de pompon, dont elle ne lâche pas les rennes qui agissent comme des fils de pilotage d’un cerf-volant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Camomille, adolescente raisonnable passionnée d’équitation ; son cheval Océan, élégant sauf quand il fait la nouille ; la frangine Anaïs, bouboule copieuse, incontrôlable et qui zozote ; son poney chevelu et crado Pompon ; le copain Arthur maladroit et malchanceux… Tout ce petit monde qui compose la série Camomille et les chevaux ne vieillit pas, joue sa partition attendue et expérimentée, et enquille ici un 11ème recueil de gags gentillets, plutôt orientés autour de la thématique des chevaux au bord de la mer, et franchement destinée aux enfants et ados férus d’équitation. Les scénarios de Lili Mésange (alias Frédéric Brrémaud) sont soit téléphonés, soit pas très drôles… mais ils sont en tout circonstance bon-enfant et archi accessibles. L’immense aisance graphique de Stefano Turconi se sent évidemment, notamment au niveau de l’expressivité et de l’exactitude des postures des canassons (il a fait ses classes chez Disney). Mais l’artiste italien dessine vite, à l’essentiel, il ne transcende pas non plus son art sur cette série tout-public en pilotage automatique.