L'histoire :
Anaïs, la petite sœur de Camomille, déborde d’énergie ce matin au petit déjeuner. Elle en effet décidé qu’aujourd’hui, elle allait monter Océon, la fière monture grise de sa grande sœur. Cet enthousiasme débridé n’inquiète pas pour autant Camomille, qui prend le temps de finir son thé et de rassembler calmement ses affaires. Elle a bien raison, car à peine Anaïs a-t-elle enfourché le dos d’Océan, que ce dernier donne une légère ruade arrière, qui envoie valser la téméraire… sur le dos de Pompon, son (petit) poney à poils longs (et sales) attitré. Les choses revenues à leur place, Camomille peut alors harnacher Océan…
Anaïs explique à son copain Amine le langage des oreilles d’un cheval : quand le cheval a les oreilles droites et en mouvement, il est attentif et surveille son entourage. Quand elles sont dressées et tournées vers l’avant, il vient d’entendre un bruit et cherche à comprendre d’où il provient. Les oreilles légèrement en arrière signifient qu’il commence à se méfier. Couchées, très en arrière, c’est très mauvais, il n’est pas content du temps. Tout en mimant avec ses mains les oreilles, Anaïs fait tomber son bol de céréales par terre. Son papa entre aussitôt en colère… ce qui prouve que chez les papas, l’état d’esprit n’est pas une question d’oreilles.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Camomille et les chevaux est l’une des séries de gags les plus appréciées des jeunes cavalières. Et pour cause : elle aborde avec décontraction et (un brin d’) humour quelques notions didactiques de l’équitation, le tout en direction d’un lectorat conquis d’avance. Sans jamais chercher à être professoral, Lili Mésange (alias Frédéric Brrémaud) décrypte dans ce tome, par exemple, le langage des oreilles des chevaux. Mais aussi la signification des statues militaires avec destriers, le privilège d’être chanoine d’honneur pour un roi ou un Président, les usages des différents étriers, la nécessité de tondre les chevaux l’hiver… Selon le principe « d’apprendre en s’amusant », les infos et les notions passent ainsi beaucoup mieux. Pour compléter cette vocation, un cahier spécial propose à la fin 4 poèmes portant sur les chevaux (la Fontaine, Hugo, Verlaine, Dovalle), mais aussi une carte des chevaux mythiques (Pégase, Centaure, Licorne et consort) et une leçon de dessin par Stefano Turconi. Le serial-dessinateur italien, qui a fait ses classes aux studios Disney, apporte une fois encore son talent et son expressivité à ces 38 gags enfantins. Il ne fignole pas en détail son trait de dessin, mais il peut se permettre cette spontanéité (ce n’est pas péjoratif) étant donné sa grande aisance, sa réelle science du mouvement, des postures et des expressions, notamment animalières.