L'histoire :
Le petit César râle parce qu’il a perdu son doudou. Son papa le met alors devant ses responsabilités : évidemment, c’est un tel bazar dans la chambre qu’il partage avec sa petite sœur Capucine ! Le seul moyen de le retrouver est de leur imposer un peu de rangement. Ah oui, mais non : ranger, c’est trop nul. Surtout que Capucine a déniché une paire de jumelles qui leur permet de fouiller partout à distance. Mais comme ils ne trouvent rien, ils passent à autre chose : sauter dans le coffre à jouets. Hop ! Cependant, le coffre n’a pas de fond et voilà les deux bambins qui se retrouvent dans un autre monde, à glisser dans un toboggan géant et génial, à plonger dans un océan de jouets, puis à grimper à bord d’un bateau de pirate. Il était temps, d’ailleurs, car sont-ils montés à bord, qu’un aileron de requin se met à tourner autour de leur embarcation. Le requin est énorme, avec des dents monstrueuses. Son seul problème, c’est qu’il est encore plus trouillard que César et Capucine. D’ailleurs, quand les enfants accostent sur une île en caoutchouc mou et en pâte à modeler multicolore, le requin les accompagne, parce qu’il refuse de rester tout seul…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tébo a vraiment un don exceptionnel pour imaginer des aventures frissonnantes, délirantes, exubérantes, bondissantes (ne rayez aucune mention, elles sont toutes utiles), et finalement bienveillantes pour les gamins. Son trait tout rond, ses couleurs chatoyantes et son talent pour les expressions ultra expressives font à nouveau des merveilles dans César et Capucine, nouvelle série d’albums illustrés, adaptés du dessin animé éponyme déjà créé par… Tébo (la saison 1 a été diffusée sur France 5 en 1915-2016). Soit dit en passant, le cheminement du dessin animé vers l’album jeunesse (ici, on est à la frontière de la BD) est assez peu courant : d’ordinaire, on adapte plutôt les BD en dessins animés. Mais Tébo ne fait rien comme les autres et il a raison, car de toute façon, tout ce qu’il fait est génial. Rappelons que l’auteur a été récompensé d’un Fauve du meilleur album Jeunesse à Angoulême en 2016, pour sa Jeunesse de Mickey. Dans ce second opus au format à l’italienne (qui parait de conserve avec le tome 1), nos deux héros préfèrent imaginer qu’ils explorent une île en pâte à modeler en compagnie d’un requin à dents pointues mais à la psychologie froussarde, plutôt que de ranger leur chambre. Nous aussi, d’ailleurs. Requin, attends-nous, on arrive !