L'histoire :
Ecoline se remémore sa jeunesse à la campagne, avant qu'elle n'arrive à la capitale. Elle se rappelle les moments uniques partagés avec ses amis lapins, poules et surtout avec son ami Muddy le cochon. Il était aussi rêveur qu'elle, ils se comprenaient. Un jour, il lui avait fait part de son rêve de découvrir la ville et ses restaurants. A l'époque, Ecoline l'avait pris pour un ami un peu naïf, pourtant, quelques années plus tard, c'est elle qui se retrouvait dans l'une des plus grandes villes qui soit. La jeune chienne vit à présent la vie parisienne dans les beaux quartiers, et se rend même à l'opéra. Si le chant lyrique ne l'intéresse guère, elle est happée par le talent d'un vieux chien pianiste de jazz. Si sa musique l'émeut, les discussions qu'ils auront après le spectacle la séduiront tout autant. Au cours de leurs échanges, Ecoline lui parle de sa peinture, et le pianiste lui fait remarquer quelque chose : si elle veut donner de la profondeur à ses toiles, elle doit y mettre ses tripes et surtout, transmettre des émotions. La chienne n'avait pas envisagé les choses de cette manière... Alors qu'elle se balade dans les ruelles pavées de la capitale, elle croise une carriole qui prononce son nom de façon étrangement familière... Elle se retourne et voit Muddy ! Que fait-il ici ? Ils n'ont pas le temps de bavarder, que le cochon disparaît dans l'effervescence du quartier. Ecoline décide de partir à sa recherche.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La jeune chienne peintre du tome 1 est maintenant citadine. Ecoline est installée dans la capitale parisienne et elle est emportée par le tourbillon de la vie mondaine. Ses toiles ont un grand succès, mais elle découvre que celui-ci est de courte durée... Comment peut-elle se renouveler ? Devenir une véritable artiste ? En côtoyant des animaux de milieux différents, artistes, citadins ou campagnards, elle comprend ce qu'elle est capable d'exprimer à travers son art. Sa route sera sinueuse, elle fera des rencontres pas toujours très positives, et explorera des quartiers jusque-là inconnus à ses yeux. Dans ce second tome, la dimension artistique est peut-être un peu moins présente que dans le premier. Ecoline se place davantage dans une quête initiatique qui lui permettra de se révéler dans sa peinture. Certes, la musique, le cabaret et les arts graphiques imprègnent toujours le scénario. Graphiquement, c'est un régal pour les yeux : chaque planche, chaque case, deviennent œuvres d'art à part entière. Le trait et la colorisation sont tout doux, et contrebalancent les péripéties, parfois rudes, que doivent surmonter les personnages. Ce conte nous fait voyager dans le Paris de la Belle Epoque. On s'amuse à plonger dans des lieux emblématiques, vus à travers les yeux d'un chien. Avec l'art et l'amitié pour sujets centraux, cet album nous propose un scénario plus dense que dans le premier volet.