L'histoire :
La statue d’outre-loin : C’est un Maxime tout essoufflé et hurlant qui interrompt la séance de hip-hop en plein air de Gullia : le sympathique gaffeur et néanmoins bon copain veut absolument que la jeune fille l’accompagne au Musée d’Histoire de l’Art. Arrivés à bon port, les 2 amis rejoignent Lise, qui est en fait à l’initiative de cette surprise. Et de fait, Gullia n’en croit pas ses yeux : dans la galerie des arts primitifs d’outremer, une jolie statue trouvée sur l’Ile de la Réunion en 1669 est son parfait sosie...
Le lézard aux yeux ouverts : Propriétaire d’une petite agence de voyage, Monsieur Berthillie, le père de Lise, s’envole pour la forêt mexicaine. Sa fille, ses amis Maxime et Gullia étant en vacances, il leur a proposé de l’accompagner. L’objectif n’est cependant pas totalement touristique : l’agent de voyage voudrait retrouver un Temple Aztèque disparu depuis des siècles au cœur de la forêt. Il en ferait ainsi une attraction touristique qui pourrait rapporter gros. Mais les enfants découvrent que le site est peut-être encore aujourd’hui habité…
Tanji : Pour venir en aide à sa petite sœur My-Le qui a perdu son chaton, Gullia pénètre au cœur d’une usine désaffectée. Un peu beaucoup trouillards, Lise et Maxime sont restés à l’entrée en se contentant d’observer de loin les exploits de leur amie. Ce que personne ne sait encore, c’est que l’ancienne fabrique doit être détruite dans quelques minutes au moyen d’explosifs…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Forte de son succès auprès des jeunes téléspectateurs qui écoutent religieusement ses conseils – entre autre écolo – sur la chaîne thématique jeunesse Gulli, la petite Gullia joue les aventurières multiformes au format BD. Trois récits (voire 4, car l’un d’eux se divise en 2 intrigues distinctes) pour (re)découvrir l’univers de cette métisse pleine de punch : un monde dans lequel nouvelles technologies (ouah ! le machin qu’elle utilise pour se connecter à Internet d’où elle veut…), préservation de l’environnement, ouverture aux autres cultures et envie d’aventure, agitent notre héroïne allégrement. Flanquée de ses deux complices (ou faire-valoir ?) Lise la blonde contraire et Maxime le gaffeur-couard-écervelé, Gullia résout (énigme), empêche (tourisme sauvage), traque (voleurs), découvre (peinture primitive) : une énergie folle dépensée pour la bonne cause. Les scénarii qui animent ses premières péripéties manquent encore d’épaisseur, voire même parfois d’un peu de crédibilité. Car si la déclinaison de plusieurs récits courts, en offrant du rythme et une plus large accessibilité, permet de fidéliser plus rapidement le lectorat, à l’inverse, elle contraint à l’exercice scénaristique périlleux du raccourci. A ce titre, d’ailleurs, on aurait aimé en savoir un peu plus sur l’héroïne : famille, domicile, école… sont presque totalement zappés. En tous cas, cette petite a du potentiel : confiez lui deux aventures maxi pour 46 planches ; humanisez-la un chouya (on veut tout savoir de sa vie d’ado !) ; continuez de donner ce dynamisme sympa au dessin et le tour sera joué…