L'histoire :
Hansel et Gretel reviennent de la forêt en compagnie de leur papa bucheron. Mais arrivés à la chaumière, la maman n’est pas jouasse : le placard à victuailles est vide, les assiettes du diner ne contiennent qu’une chiche soupe avec un navet maigrelet au beau milieu. Bref, le père de famille n’assume pas sa charge. Le lendemain, les parents sont même amenés à devoir abandonner leur progéniture en forêt. Heureusement, Hansel a senti le coup venir : il a pris soin d’emporter une miche de pain… et il sème des boulettes de mie sur le sentier, afin de retrouver son chemin en toutes circonstances. Après un pique-nique forcément léger, la famille joue à imaginer des trucs dans les nuages, puis sombre enfin dans une petite sieste champêtre. Ce qui devait arriver arriva : quand Hansel et Gretel se réveillent, leurs parents ont disparu. Hansel rassure aussitôt sa sœur en lui rappelant le coup des boulettes de mie de pain. Hélas, les oiseaux sont passés par là et ont tout picoré ! Cette fois vraiment paumés, Hansel et Gretel passent une nuit terrible blottis contre un tronc d’arbre, alors que la neige tombe. Le lendemain, 3 petits oiseaux les réveillent et les poussent à les suivre. Les deux enfants s’exécutent et découvrent alors une étonnante clairière, au milieu de laquelle trône une super maison en pain d’épice et en friandises ! Affamés, ils commencent à en boulotter les murs, lorsque la propriétaire des lieux, une grand-mère d’apparence gentille, leur offre des boissons sucrées et les invite à pénétrer à l’intérieur…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Rôôôh, on vous l’a dit 100 fois : n’acceptez jamais des bonbons offerts par des inconnu(e)s ! Cette bonne vieille morale parentale trouve son sens à travers le célèbre conte popularisé par les frères Grimm Hansel et Gretel. Ici adapté dans la collection Pouss’ de Bamboo, le conte est raconté en BD par Mathilde Domecq sans phylactère ni texte, avec un visuel suffisamment explicite et limpide, afin de pouvoir être lu par les bambins avant leur apprentissage de la lecture (comme pour les bouquins Puceron de Dupuis). Avec un peu d’entrainement, ce sont même les enfants qui peuvent « lire » l’histoire aux parents ! Mettant en scène des personnages gais avec de grosses têtes rondes et des tonalités acidulées, le style graphique de Domecq est aussi doux et sucré que la maison en pain d’épice qui s’y trouve. Notez enfin que le concept de la collection propose à chaque fois deux annexes en postface. D’une part, une petite leçon permet d’apprendre à dessiner les personnages en plusieurs étapes. D’autre part, se trouve la version classique et écrite du conte, qui permettra aux mères-grands de raconter l’histoire « à l’ancienne » au coin du feu ou au chevet de la sieste. Après une première édition à couverture molletonnée en 2011, l'ouvrage est réédité aujourd'hui à un format BD standard.